GUÉGUERRE ENTRE RESPONSABLES APERISTES : L’Apr de Macky Sall dans tous ses états

C’est comme si le parti avait été décapité. Avec les querelles au sommet entre responsables de haut rang, l’Apr semble avoir perdu la sérénité à moins de neuf mois de la présidentielle.

Plus on approche de la présidentielle de 2019, plus le parti présidentiel montre des signes de fébrilité. L’Alliance pour la République (Apr) est dans tous ses états, le parti ressemble de plus en plus à une armée mexicaine.

Dans tous les départements et au niveau national, les hauts responsables du parti se font la guerre. Ils se tirent dessus, s’invectivent par presse interposée, comme si le parti n’a plus de général en chef. Avec les querelles au sommet entre responsables de haut rang, l’Apr semble avoir perdu la sérénité à moins de neuf mois de la présidentielle. En début de semaine, le député Moustapha Cissé Lo a fusillé l’ancien Premier ministre, Aminata Touré et Seydou Guèye, le porte- parole du parti. Il accuse ce dernier de s’enfermer chez lui et de rendre publique des communiqués au nom du Secrétariat exécutif national.

Alors que cette instance ne s’est réunie, selon lui. Il fait ainsi allusion aux attaques de Seydou Guèye contre le numéro 2 du parti et médiateur de la République, Alioune Badara Cissé. «Seydou Guèye n’a pas dit la vérité. Le secrétariat exécutif ne s’est jamais réuni pour sanctionner Alioune Badara Cissé», a-t-il dit, l’accusant d’avoir publié «faux» parce que, selon lui, le secrétariat exécutif national de l’Apr ne s’est jamais réuni pour statuer sur le cas Alioune Badara Cissé.

Une lourde charge contre le porte-parole du parti et du gouvernement qui montre à suffisance le climat délétère qui souffle dans le parti. Après le ministre Seydou Guèye, Moustapha Cissé Lo s’en est pris également au chef de l’Etat et chef de l’Apr qui privilégie, selon lui, les transhumants au détriment des responsables de la première heure. Faux, rétorque son homologue, le député et maire d’Agnam Ciwol qui charge à son tour le responsable du parti à Touba, Cissé Lo. «Macky ne doit plus rien à personne, ni à Cissé Lô encore moins à l’Apr», dit-il cité par dakaractu. Farba Ngom rappelle à Cissé Lô qu’il a d’abord été ministre conseiller auprès du président de la République. «Après la majorité absolue obtenue par le Président Macky à l’Assemblée nationale, il a été choisi député et installé vice-président de l’hémicycle», fait-il remarquer.

Ces querelles symptomatiques de la crise qui mine l’Apr ne sont pas nouvelles. La guéguerre entre le ministre Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Omar Anne, le directeur du Coud pour le contrôle du département de Podor fait souvent la UNE des journaux.

Mahmout Saleh ne cesse de contester à Alioune Badara Cissé le poste de numéro 2 du parti. Dans le sud du pays, Benoît Sambou et Doudou Ka se livrent une bataille sans merci. A Dakar, les ministres Amadou Ba et Abdoulaye Diouf Sarr se livrent une guerre feutrée pour le leadership dans la capitale. Charles Gaiky DIENE – Walf

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