Le gouverneur de Matam s’indigne des cas de décès maternel dans la région
Le gouverneur de Matam, Oumar Mamadou Baldé a estimé, mercredi, qu’il est « inimaginable » de voir en 2016, une femme « perdre la vie en donnant la vie ».
« Il est inadmissible que, sous un climat de 47 degré, une personne qui accouche la veille et qui, toute la nuit durant, a demandé à être évacuée, avant de perdre la vie finalement », a-t-il expliqué en recevant une mission conjointe de suivi des agences du Système du Nations Unies.
Lire aussi
« Cela relève d’une négligence », a souligné le gouverneur rapportant qu’une situation similaire survenue presque devant lui a « perturbé » sa tournée économique qu’il effectuait lundi dernier à Lambagou, dans le Ferlo.
C’est pourquoi, a-t-il confié, « il a été décidé de la réouverture immédiate, au plus tard en début de semaine prochaine, du poste de santé de Travaux Dédoudy qui n’est pas loin de Médina Samba ».
Oumar Mamadou Baldé a indiqué avoir évoqué cela, pour rappeler l’ »urgence qu’il y a pour la région médicale à améliorer les indicateurs de manière constante, malgré la dynamique sanitaire qui se profile au niveau de la région de Matam ».
Saluant la « stratégie des sages-femmes itinérantes » qui a été récemment lancée dans la région, le gouverneur a indiqué qu’il est encore bon « de donner un coup de fouet » à cet aspect de la coopération en rapport avec la santé.
M. Baldé a rappelé que l’accès à l’eau et aux soins de santé sont les deux axes prioritaires de la politique de développement de l’administration régionale. Pour cela il a demandé aux partenaires d’accentuer leur aide afin de faire reculer les indicateurs.
La mission est menée par la chargée d’Affaires de l’Ambassade de Luxembourg au Sénégal et de représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance UNICEF).
Sur le terrain (Louga, Saint-Louis et de Matam) depuis lundi, cette mission s’évertue, dans le cadre de sa contribution au PIC III (SN/027), à évaluer les possibilités de complémentarité des interventions des trois agences et de la partie bilatérale.
Il s’agit aussi d’avoir une approche commune pour la programmation, le suivi de la mise en œuvre, la gouvernance et le plaidoyer.
APS