Gestion de la SODAV : Le Conseil d’administration révoque Bouna Manel Fall

Vingt deux membres du Conseil d’administration de la Sénégalaise du droit d’auteur et du droit voisin (Sodav) se sont réunis hier au siège de ladite société. Au cours de cette rencontre, une lettre de révocation du directeur gérant de la Sodav à effet immédiat et suivie de mesures conservatoires, était soumise à la présidente du conseil d’administration, Ngoné Ndour.

Laquelle lettre est précédée d’une demande d’explications à laquelle a répondu Bouna Manel Fall. Mais ses réponses n’ont pas convaincu les administrateurs. Car vingt et une  (21) personnes ont donné un écho positif à cette demande devant un huissier de justice. La note sera officiellement transmise au principal concerné d’après un des membres du CA qui a requis l’anonymat.

Joint par EnQuête, Bouna Manel Fall a indiqué : “Je n’ai pas encore reçu la notification mais j’ai entendu parler de cette lettre de révocation. Pourtant, il n’y a pas de blocage au niveau de la Sodav. Il y a un fonctionnement régulier. On s’apprêtait à répartir”. En réalité, la gestion de M. Fall n’a pas convaincu le CA qui lui reproche d’avoir dépensé 102 millions en deux mois et demi. “Il a recruté une dizaine de stagiaires qu’il paie et une agence pour l’élaboration d’un plan stratégique ainsi qu’un informaticien. Tout cela s’est fait sans l’avis du Conseil d’administration”, accuse une source proche de la Sodav.

Réponse de Bouna Manel Fall : “Dans les statuts de la Sodav, il est dit qu’en cas de nécessité et d’urgence, le directeur peut prendre des décisions à charge de rendre compte au CA”. Cependant, ce “droit” dont il a usé est considéré par certains membres du Conseil d’administration comme “des cachoteries et de la rétention d’informations”. Dans le même ordre d’idées, ces membres  dénoncent “les courriers envoyés au nom de la Sodav sans requérir avant notre avis et il a effectué des voyages comme directeur gérant de la société sans informer le CA. On n’acceptera pas que quiconque prenne l’argent des ayants droit pour en faire certaines choses”.

Des allégations que réfute Bouna Manel.  “Je reste serein. La Sodav est une société privée  mais il y a une hiérarchie. Je reste attentif aux suites à donner à cette affaire. Le ministre de la Culture a voyagé en ce moment et même la présidence est concernée. En attendant que les autorités se saisissent de la question, je me garde de faire plus de commentaires”, a déclaré le directeur gérant  de la Sodav.

Affaire à suivre

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