Fuite de l’anticipée de Philosophie du Baccalauréat 2017 : l’office du Bac entre dans la danse

La Coordination des enseignants et examinateurs de Philosophie (CEEP) va rencontrer aujourd’hui, vendredi 9 juin, les autorités de l’Office du Bac, pour présenter les éléments de preuves de la fuite des épreuves de philosophie, session Baccalauréat 2017.

Y-a-t-il eu fuite des épreuves de philosophie du baccalauréat 2017, notamment le sujet n°1 proposé à la réflexion aux 147 607 candidats ? La question ne se pose plus pour la Coordination des enseignants et examinateurs de Philosophie (Ceep).

Les camarades de Abdoulaye Sow, coordinateur de la Ceep, sont désormais dans une dynamique de rassembler les preuves nécessaires pour les porter devant les autorités compétentes. En effet, la coordination des professeurs de philosophie va rencontrer l’Office du Baccalauréat dirigée par Babou Diakham, aujourd’hui vendredi 9 juin, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les «philosophes» entendent apporter des éléments de preuves de la disponibilité du sujet à la veille des épreuves.

Beaucoup de leurs collègues se sont signalés hier, jeudi 8 juin, pour leur faire part des preuves envoyées par les élèves qu’ils détiendraient. Le réseau social, WhatsApp, qui a été mis à contribution par les potaches pour favoriser la disponibilité du sujet, sera un élément déterminant du dossier de la CEEP.

En plus des éléments de preuves dont disposent certains professeurs de Philosophie à Dakar, Diourbel et dans le Sud du pays, la Ceep dit recevoir encore des confirmations des collègues de l’intérieur du pays. Un professeur de philosophie servant à Khombole leur a interpellé pour signaler lui aussi avoir reçu le sujet par WhatsApp à la veille des épreuves.

Avec l’aide des technologies, la fuite a pris des proportions nationales, rendant, par ricochet, les épreuves disponibles dans le sud du pays.

S’il est difficile de savoir, à l’état, combien d’élèves ont pu avoir accès à ce sujet, la Ceep estime qu’il n’y a pas eu d’examens. Avec l’appui du le syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss) et du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire, les deux syndicats les plus représentatifs du moyen-secondaire, elle envisagerait une annulation des épreuves ou de boycotter la correction.

  • Sud Quotidien
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.