Fraude sur l’électricité : La Senelec perd plus de 20 milliards Fcfa par an

La fraude sur l’électricité est devenue un réel problème au Sénégal. Elle fait perdre à la Senelec plus de 20 milliards de francs par an. L’annonce a été faite hier, par son Secrétaire général, Abdoulaye Dia qui plaide pour la mise en place de la loi criminalisant la fraude sur l’électricité.

La Senelec enregistre chaque année, des pertes très importantes entraînées par la fraude sur l’électricité. Selon le Secrétaire général de la société d’électricité nationale, elles sont estimées à plus de 20 milliards FCfa, par an. Il se prononçait hier, lors du 10e anniversaire de l’Association des secrétaires et assistantes de Senelec (Asas).

La Senelec produit 100 kw/h, mais à l’en croire, les 10 kw/h sont volés. «Quand l’énergie est produite, il y a à peu près 80% seulement qui sont récupérés. Dans les 20%, il y a la moitié liée aux pertes inhérentes au réseau électrique. Une partie est consommée dans les centrales, les lignes, les postes. Ce sont des pertes techniques, elles sont normales.

Nous nous battons pour les limiter. Mais, il y a une autre que nous appelions avant, les pertes non techniques, ce que nous appelons aujourd’hui la fraude. Cette partie-là représente presque 10%. Elle a été estimée à plus de 20 milliards», a fait savoir Abdoulaye Dia, selon qui, la fraude sur l’électricité est devenue un réel problème.

Beaucoup de cas ayant été constatés pendant la nuit. Ainsi, de l’argent qui pourrait, selon M. Dia, être investi dans d’autres secteurs prioritaires, part en fumée. «Donc, au moins, 10% sont volés par des consommateurs véreux insoucieux de l’intérêt général. Or, ce sont des ressources nationales qui auraient permis de construire d’autres centrales, d’autres lignes, je peux même dire des écoles, hôpitaux ou autres routes pour les populations qui le méritent. Donc, c’est notre devoir, au niveau de la Senelec, de nous organiser pour que toute l’énergie produite soit vendue, collectée et serve à l’investissement», a-t-il souligné.

La  Senelec, prête à faire face, selon M. Dia, est en train de s’organiser pour identifier le problème et mettre en œuvre les moyens de lutte. C’est pourquoi, il a plaidé pour la mise en place de la loi criminalisant la fraude sur l’électricité. «Quand on dit fraude, on peut même dire vol de l’électricité. C’est de l’électricité produite par les moyens de l’Etat et des consommateurs. Au niveau législatif, il faut mettre en place des lois répressives, comme dans beaucoup d’autres pays. Il faut que tous nos agents soient mobilisés et que les consommateurs puissent nous aider à lutter contre la fraude, en dénonçant les clients qu’ils soupçonnent», a soutenu M. Dia. Du coup, les Secrétaires et assistantes de Senelec veulent être les premières à faire face à la fraude sur l’électricité.

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