Fortes pluies dans le Fouta: l’eau de désolation

Des maisons inondées par la pluie. Des ponts qui craquent. Des routes bloquées. Désespérément attendue depuis de longues semaines, la pluie apparaît en trombe, prenant le Fouta par surprise. Alors que certains y voient la providence, d’autres en subissent les conséquences car, les fortes précipitations enregistrées ces jours, ont, encore une fois, mis à nu, l’épineux problème du manque de réseau d’assainissement au niveau de plusieurs localités et surtout la défaillance des infrastructures routières.

Le Fouta a été submergé ces derniers jours par des pluies torrentielles. Si ces pluies sont salutaires pour enrayer un peu le manque de ressources en eau, face à un déficit pluviométrique qui perdure, elles n’ont pas fait la joie de nombreux individus victimes d’infrastructures défaillantes face aux intempéries. Les dernières pluies ont mis à nu les limites de «l’assainissement» de plusieurs localités qui ont renoué avec la fâcheuse situation des eaux stagnantes. Que dire de la mobilité au niveau des routes ?

La RN2, sur l’axe Ndioum-Ourossogui-Bakel, en réhabilitation, est tout simplement devenue un parcours de combattant sur lequel les usagers souffrent le martyr. Au niveau de Sinthiou Garba, dans la commune de Ogo, où une passerelle de fortune construite au niveau de la déviation, a été emportée par les fortes eaux de ruissellement, le trafic routier s’est retrouvé bloqué durant plusieurs heures. «Une situation déplorable» comme le déclarent les populations qui ont assisté à l’évacuation des malades et de leurs accompagnateurs par des brancards de fortune et surtout des grues qui assuraient la traversée des grandes brèches…

Paradoxalement, ce sont toutes les déviations de cet axe routier en réhabilitation qui partagent la mauvaise réputation d’être des parcours de risque. De Aéré Lao – Agnam, Thilogne – Ourossogui, Hounaré – Bakel les déviations se présentent comme des parcours de combattant où les gros porteurs et les véhicules légers s’adonnent à un ballet effarant synchronisé de multiples zigzags à n’en plus finir qui provoquent de nombreux accrochages et parfois de graves accidents.

La piste du Ndandé Mayo reste un autre supplice des usagers. En cette période hivernale, la piste fortement endommagée du Ndandé Mayo se présente comme un autre enfer pour les usagers Si en saison sèche, malgré tous les aléas, les voitures arrivent à se frayer un chemin, pendant la saison des pluies, les choses se compliquent. C’est aujourd’hui le cas de Nawel à Dembancané où les automobilistes jouent aux équilibristes sur le tracé sinusoïdal de cette voie stratégique de la zone de production agricole au risque d’abîmer la mécanique de leurs engins.

Pape Moctar Ndiaye – Sud Quotidien


* Le Titre est choisi par laviesenegalaise.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.