Fatoumata Niang Ba, la future première Présidente du Sénégal

Comme Hillary aux Etats-Unis, Fatoumata ambitionne de devenir la première femme présidente au Sénégal. Féministe engagée, cette jeune sénégalaise de 36 ans veut peser sur l’échiquier politique sénégalais.Fatoumata Niang Ba, la future première Présidente du Sénégal- la vie senegalaise

Portrait !

 Elle n’est pas de celles qui se laissent faire. Il y a peu, Fatoumata Niang Ba a fait irruption sur la scène politique, mais elle compte bien y laisser une empreinte indélébile : devenir la première femme présidente du République. Le défi est grand, mais pas impossible pour elle. Cette jeune femme venue à la politique sur le tard, aimable, le sourire facile, travaille 24h/24, mais aussi sait s’occuper de son époux et de ses deux bouts de bois.

Fatoumata Niang Ba est née dans les chaleurs du mois d’octobre. Un 25 de l’été 1980. Symbole de cette nouvelle génération de femmes qui prône l’égalité des genres, elle est l’aînée d’une fratrie de six (6) enfants. Fille d’un gendarme à la retraite et d’une infirmière d’Etat, celle qui occupe actuellement le poste de Directrice des ressources humaines du Conseil économique, social et environnemental a vécu une modeste mais heureuse enfance du côté de Grand-Yoff où elle a passé son enfance. Les épreuves de la vie lui ayant permis de se forger un fort caractère et une détermination sans faille, c’est avec rigueur et assiduité que la présidente de l’Union pour le développement du Sénégal Renouveau (Uds-R) entend se donner les moyens d’accomplir ses rêves et d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. Parmi ces derniers, donner aux femmes et aux jeunes la place qu’ils méritent réellement dans l’échiquier social. Pour se faire, elle compte poursuivre son combat auprès des populations et, à terme, devenir la première femme Présidente du Sénégal.

Parcours sans faute

Madame Ba, née Fatoumata Niang, a passé toute son enfance à la cité millionnaire de Grand-Yoff où elle a obtenu le Certificat de fin d’étude élémentaire (Cfee) à l’école privée catholique Saint-Paul. Une fois le diplôme en poche, elle rejoint le lycée Seydou Nourou Tall. Du fait des grèves à répétition, ses parents décident de l’inscrire en 1997 au Cour privé Yallah Suur En. C’est ainsi qu’elle décroche le baccalauréat en 2000. Désireux d’offrir la meilleure des formations à leur fille aînée, ses parents décident de prendre toutes leurs économies pour lui permettre de rejoindre la France où elle poursuivra ses études. A Montpellier, où elle s’inscrira, Fatoumata Niang obtiendra une licence en gestion des entreprises, un Deug en administration économique et sociale, un Master 1 en Gestion stratégique des ressources humaines et un Master 2 en sciences des organisations et des institutions. Par la suite, elle s’inscrit en doctorat, mais doit mettre ses études en suspens du fait de ses activités familiales et professionnelles. Depuis, elle s’est inscrite à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et sa thèse porte sur l’implication des Tic dans le marché du travail sénégalais.

Parallèlement à ses études en France, elle s’active politiquement et crée avec ses camarades le Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) à Montpellier. Elle y passera sept (7) ans et y occupera un certain nombre de postes avant son départ. En effet, en 2009, elle décide de rentrer au Sénégal. Après une première expérience professionnelle qui n’aura duré que six (6) mois du fait de sa volonté de diriger et non d’être dirigée, elle décide de créer sa propre boîte : International Management Group qui est un cabinet de placement et d’intérim.

 La politique autrement

En 2010, c’est à dire une année après son retour au Sénégal, elle décide de créer un parti politique afin de faire bouger les choses à Grand-Yoff. Pour elle, l’objectif était simple : faire autrement la politique en l’accentuant vers le développement, créer des emplois à travers sa société et essayer d’être au service des populations de sa commune. Observant qu’à l’époque les rares femmes leaders de partis politiques faisaient davantage preuve de suivisme, elle voulait rompre avec cette pratique. Estimant que les jeunes et les femmes sont utilisés par les politiques au Sénégal, Madame Ba déclare viser à travers son parti la conscientisation des populations touchées.

Loin d’elle l’idée de décrocher un poste au gouvernement, elle veut avec son parti, mener une politique de massification, mais aussi d’élargissement. Dans ce sens, son parti a mené d’innombrables actions dans le milieu estudiantin avec par exemple la remise de demi-bourses et la distribution de quelques 2000 tickets restos tous les ans, en partenariat avec une association de la place. Les femmes sont également à l’honneur avec le financement de plusieurs réseaux de femmes à travers le pays, notamment à Grand-Yoff où M. Ba a fait ses humanités. Pour cette dernière, l’idée n’est pas de toujours donner de l’argent mais plutôt de permettre aux femmes de s’autofinancer et de bénéficier d’une certaine autonomie financière.

Aujourd’hui, dans l’attente de l’officialisation de son cheminement aux côtés de l’Alliance pour la République du Président Macky Sall, l’Uds-R soutient et accompagne les actions du Chef de l’Etat qu’il compte aider à obtenir un second mandat. Pour autant, loin d’une politique axée sur le suivisme, M. Ba soutient que l’ambition du parti est de se signaler lors des prochaines échéances législatives et locales car, pour elle, un parti qui se veut fort doit avoir le courage de participer aux élections. Sur le long terme, estimant que toute personne créant un parti à pour objectif la conquête du pouvoir, elle ambitionne de devenir la première femme Présidente du Sénégal et se donne une durée de deux (2) mandats pour se préparer au mieux à mener le combat qui est le sien depuis son entrée en politique et atteindre son objectif majeur.

 Femme au foyer dévouée

Sa rencontre avec la présidente du Conseil économique, social et environnemental, Madame Aminata Tall, aura un impact considérable sur la suite de sa carrière. Alors ami de sa maman, Fatoumata Niang rencontre M. Tall par l’intermédiaire de cette dernière en 2011. Dès lors, celle qu’elle considère comme une mère décide de la prendre sous son aile et fait d’elle son assistante personnelle à la Présidence de la République. Poste qu’elle occupera entre 2011 et 2013 avant d’occuper celui qui est actuellement le sien à la direction des ressources humaines du Cese. Malgré le fait que sa carrière professionnelle occupe une place importante dans sa vie de tous les jours, Madame Ba trouve le moyen de combler de bonheur son mari et ses deux enfants. En cela, elle remercie son époux, qu’elle a rencontré à Montpellier lors de ses années universitaires, pour sa compréhension et son soutien.

Le parcours de vie de Fatoumata Niang Ba depuis son enfance est jalonné d’épreuves qui ont forgé ses convictions et ses valeurs. Comme aime le rappeler celle qui a fait de la plonge ou encore de la récolte dans les champs de pommes pour assurer une partie de ses dépenses lors de son passage universitaire à Montpellier et ainsi soulager ses parents, les nombreux sacrifices de ces derniers lui ont donné beaucoup plus de force, de courage et de volonté. Afin de définitivement démontrer à ses parents qu’ils n’ont pas eu tort de lui faire confiance. Car, elle compte bien marquer les esprits. Fatoumata Niang Ba : Retenez bien son nom!
Henry Louis

Auteur: Henri Louis – Seneweb

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.