Famine en Afrique : Les chiffres alarmants de la Fao et de la Cea

Selon un rapport présenté le mercredi 13 février à Addis-Abeba par la Fao et la Cea, 257 millions de personnes souffrent de famine en Afrique. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea), la malnutrition et les aléas climatiques sont à l’origine de cette famine.

Le chiffre est effrayant : 257 millions de personnes souffraient de famine en Afrique, selon un rapport des Nations unies intitulé «Aperçu régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique», présenté le mercredi 13 février à Addis-Abeba.

Le rapport indique que sur les 257 millions de personnes qui souffrent de la faim en Afrique, 237 millions vivent en Afrique subsaharienne et 20 millions en Afrique du nord, malgré les efforts d’éradication déployés pour atteindre les objectifs de Malabo 2025 et le Programme de développement durable 2030, en particulier l’Objectif de développement durable 2 (Odd 2).

Selon le rapport élaboré conjointement par le bureau régional de la Fao pour l’Afrique et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea), «l’aggravation de la tendance en Afrique est due à la fois à la crise économique mondiale et à la dégradation des conditions environnementales alors que de nombreux pays souffrent de la variabilité climatique ou de conditions climatiques extrêmes ou encore des deux à la fois». Avant de poursuivre que «le ralentissement de la croissance économique en 2016, du fait de la faiblesse des prix des produits de base, en particulier le pétrole et les minéraux, n’a pas arrangé les choses. L’insécurité alimentaire s’est aggravée dans les pays touchés par des conflits souvent accompagnés de sécheresses ou d’inondations».

Face à cette situation, le rapport révèle que davantage d’efforts sont nécessaires pour atteindre l’Odd 2 et les objectifs mondiaux en matière de nutrition compte tenu des défis importants auxquels le continent est confronté. Avant d’ajouter que «l’agriculture et le secteur rural doivent jouer un rôle dans la création d’emplois décents pour les 10 à 12 millions de jeunes qui rejoignent le marché du travail chaque année», mais aussi «la nécessité de redoubler d’efforts pour la collecte de données, le suivi et la mise en œuvre de pratiques d’agriculture intelligente face au climat». 

 

Abdoulaye A Sakho

      

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