Exploitation des enfants : l’âge de travail bientôt fixé à 16 ans

Fixé à 15 ans, l’âge d’admission au travail devrait bientôt passer à 16 ans. Cette mesure gouvernementale devrait permettre de lutter efficacement contre le travail des enfants.

Selon « LeQuotidien », c’est une énième mesure tendant à lutter contre le travail des enfants qui prend de l’ampleur depuis quelques années au Sénégal. Le gouvernement a décidé de corser l’arsenal juridique, fort d’une myriade de conventions et traités dans ce domaine, en élevant l’âge d’admission à l’emploi de 15 à 16 ans.

L’annonce a été faite ce jeudi 24 Août lors de l’atelier de partage de la Charte des entreprises minières et de la feuille de route pour une action multidimensionnelle visant à protéger les enfants des pires formes de travail, de la traite et du travail forcé. «Au niveau du ministère du Travail, les actions sont déjà menées et les projets de textes d’élévation de l’âge d’accès à l’emploi à 16 ans sont déjà dans le circuit. On travail vers cela et bientôt ce sera une réalité.

La législation sera revue par rapport à ce point», déclare Ibra Ndoye, coordonnateur de la Cellule de lutte contre le travail des enfants au ministère du Travail. Il faut relever que l’impact de nombreux programmes de prévention sur le travail des enfants dans les sites d’orpaillage n’a cependant pas permis de circonscrire ce fléau entretenu dans la région de Kédougou par un indice élevé de pauvreté, l’absence de services sociaux de base, les migrations sous régionales, le recul de l’agriculture de subsistance etc.

Et très souvent, l’Etat se heurte à l’inexistence de chiffres fiables relatifs au travail des enfants. Au niveau national, la base de connaissance de l’ampleur du phénomène est incertaine du fait de la non-actualisation des données de l’Enquête nationale sur le travail des enfants de 2005 qui faisait état de 1 million 378 mille 524 enfants, âgés de 5 à 17 ans, économiquement actifs. Aujourd’hui, les enfants des «dioura», site d’orpaillage en Malinké, sont des potentielles victimes de nuisances physique, chimique, biologique et d’accidents. Raison pour laquelle Ibra Ndoye appelle le secteur privé à un partenariat. D’après lui, la Responsabilité sociétale des entreprises (Rse) peut aider à retirer les enfants de la rue.

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