Etats-Unis : Douze chefs d’inculpation retenus contre l’ex-directeur de campagne de Trump

L’ex-directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, et son associé Rick Gates ont été formellement inculpés de douze chefs d’inculpation dans le cadre de l’enquête sur une possible ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis, a annoncé lundi le procureur spécial Robert Mueller. Quelques heures plus tard, George Papadopoulos, ancien conseiller aux affaires étrangères du président américain, a à son tour été inculpé. Il s’agit des premières mises en cause dans cette affaire.

L’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, et son associé Rick Gates sont visés par 12 chefs d’inculpation, dont complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l’étranger, a annoncé le porte-parole du procureur spécial de l’enquête russe.

Paul Manafort, qui s’est rendu lundi au bureau du FBI du Washington, pourrait être présenté à la justice dans la foulée, a précisé Peter Carr, le porte-parole de Robert Mueller.

Il s’agit des premières personnalités inculpées dans le cadre de cette affaire qui empoisonne la présidence de Trump depuis son arrivée à la Maison Blanche.

L’acte d’accusation, publié par le New York Times, mentionne des sommes d’argent versées par l’Ukraine « entre 2006 et 2016 ». « Manafort et Gates ont lavé cet argent » via des comptes offshore, enregistré notamment à Chypre. « Manafort, comme Gates, a utilisé cet argent pour mener « une vie confortable aux Etats-Unis, sans payer d’impôts ». « Au total, poursuit le document, 75 millions de dollars ont transité sur ces comptes offshore. »

Des faits antérieurs à la campagne de Donald Trump

On ne trouve en revanche dans cet acte aucune référence à la campagne présidentielle de Donald Trump et à une éventuelle collusion avec les autorités russes, puisque tous les faits évoqués datent d’avant l’élection présidentielle américaine.

Certains analystes estiment aujourd’hui que la stratégie de Robert Mueller consiste à acculer le premier cercle autour de Donald Trump, l’amener à parler et éventuellement à incriminer le président.

Troisième interpellation dans la foulée

Il est possible d’interpréter ainsi l’inculpation d’un troisième homme, George Papadopoulos, l’ancien conseiller aux affaires étrangères de Donald Trump lors de la campagne. Lui a déjà plaidé coupable, il avoue avoir menti au FBI au sujet de ses rencontres avec des officiels Russes dans le cadre de la campagne. Il admet avoir, par ses fausses déclaration, « entravé l’enquête en cours ».

Cette dernière inculpation mène directement au coeur de la campagne présidentielle de Donald Trump. En effet, ce que reconnait Papadopoulos, c’est d’avoir mené des tractations avec des Russes avec l’accord de la campagne Trump entre mars à juin 2016.

La Maison Blanche reste pour le moment silencieuse. A l’exception de Donald Trump qui, sur Twitter, tient à souligner que les faits en question se sont déroulés bien avant que Paul Manafort n’intègre sa campagne et invite au passage les enquêteurs à s’intéresser plutôt à la « crapule Hillary Clinton » et aux démocrates.

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