Entretien : « Diara NDIAYE, la nouvelle voix montante de RFI»

On a souvent l’habitude d’entendre sa voix captive sur Rfi pour la présentation de l’émission Priorité santé. Dès le 5 janvier, Diara Ndiaye, va lancer « Alors, on dit quoi? » Un tout nouveau magazine qui donne la parole à la jeunesse du continent africain sur la radio mondiale.

Diara Ndiaye, journaliste sénégalo-française, passionnée des médias, parle de son goût au journalisme et de ses expériences dans les rédactions. Sénégalaise d’origine vivant à Paris, elle reste pour autant attachée à ses valeurs et s’engage dans la marche du Sénégal en investissant dans le domaine de la communication par le biais de son agence DNA. Même si elle avance « que rien n’est simple, 2019, sera pour elle une belle année en perspective. 

Entretien avec Diara Ndiaye journaliste à RFI

 Propos recueillis par Djiby DEM

Entretien

 

  • En quelques lignes, qui est Diara Ndiaye ?

Je suis une jeune journaliste sénégalo-française. J’exerce ce beau métier depuis 2013. J’ai en amont été formée en communication, en communication publique et territoriale, en communication politique aussi. J’ai d’ailleurs rédigé un mémoire de recherche en 2012 sur le discours politique à la télévision en temps électoral. C’est cette expérience qui m’a donné goût au journalisme puisque j’ai intégré une rédaction télé pour décrypter ce discours lors de l’élection présidentielle du Sénégal il y a six ans.

 

  • De Africa24 Tv à Canal+ Afrique et Rfi, le chemin n’a pas été long ?

Et bien figurez-vous qu’il n’y a pas deux mais trois médias car je présente aussi le journal avec France3 Normandie les week-ends ! Vous savez, il y a un proverbe malinké qui dit que « Goutte par goutte le lac s’est formé » ! Et bien je dirais que c’est pareil pour moi. Je fais mon chemin sans précipitation et je saisis les opportunités qui s’offrent à moi en temps et en heure. J’ai beaucoup appris au sein d’Africa 24. Ce fut une expérience enrichissante personnellement et professionnellement. Aujourd’hui, j’évolue et je continue d’apprendre au sein d’autres médias. «Lou diott yomb » comme on dit chez nous. Ndlr : «Lou diott yomb » (tout se réalise à son heure)

  • Comment parvenez-vous à allier les deux ? Est-ce la passion qui vous anime ?

Je pense simplement que tout est une question d’organisation. Au-delà de la passion qui m’anime, je repartis mon temps de travail de façon à prendre de l’avance sur tout. Je planifie et gère mon temps ! Ce qui implique de poser de solides bases organisationnelles : par exemple, je me fixe des objectifs, je me donne un nombre de taches à exécuter chaque jour et je m’efforce de les respecter.

Diara NDIAYE Journaliste à RFI

  • On vous a vu assurer la modération de grandes rencontres notamment la phase 2 des financements de la DER, comment vous gérez tout cela ?

La Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), a en effet inauguré sa deuxième phase de financements dédiée aux acteurs du numérique tout récemment. J’ai beaucoup apprécié l’événement. J’ai participé à cette cérémonie car ça a été l’occasion de célébrer les jeunes entrepreneurs sénégalais. Le secteur du Numérique est vu comme porteur d’opportunités pour le Sénégal. Pays qui je rappelle, a de nombreux atouts en matière de technologies d’information et de communication ainsi que d’économies innovantes ! On l’a vu avec ces jeunes tous autant talentueux les uns que les autres, tous motivés et déterminés à apporter leur pierre à l’édifice nationale. Donc même si mon emploi du temps est chargé, je souhaite vraiment prendre de mon temps et mettre en lumière le travail de cette jeunesse qui sera la relève de demain !

  • Avez-vous des projets pour investir au Sénégal ?

Absolument et c’est déjà entamé. Je suis très fière de mon pays et des opportunités qu’il offre. Depuis 2015 j’ai ouvert DNA, une agence de communication 100% sénégalaise. On y propose de la communication interne, publique, de crise, des relations presses, de l’évènementiel, du digital, tout ce qui peut aider une entreprise à communiquer sur son business. L’entrepreneuriat n’est pas une mince affaire mais on tient le coup.

  • Justement, Comment vous trouvez l’écosystème entrepreneurial de notre pays ?

La vie d’entrepreneur est faite de hauts et de bas, que l’on soit au Sénégal ou au Vietnam, (avec quelques fois, plus de bas que de hauts) et est souvent peu enviable, du moins au début, entre les échecs francs et les difficultés du quotidien.

On peut rapidement être envahi par le découragement dans ces conditions, au point de tout vouloir laisser tomber. Je pense qu’il faut garder à l’esprit que rien n’est simple. “Il n’y a pas d‘échec, si ce n’est des erreurs visant juste à orienter vers une meilleure direction” nous dit Ophrah Winfrey et elle a bien raison ! 

Tous les entrepreneurs sont, un jour ou l’autre, submergés par le poids des responsabilités sur leurs épaules. Et même si cela fait partie du processus, ça peut être parfois difficile à gérer. Tout entrepreneur – y compris moi – a dû faire face à ce problème à un moment ou à un autre de son aventure : on effectue une prestation, on envoie la facture et on attend d’être payé (30 jours si on a de la chance ou plus).

Et en attendant, on se débat pour payer ses factures (qui elles doivent être réglées immédiatement). Et généralement, on a déjà dépensé l’argent que l’on n’a pas encore reçu et on se retrouve avec une visibilité très faible sur la manière dont on va gérer les semaines/mois à venir.

Et je ne vous parle pas des « opportunités de business » sur lesquelles on a un accord de principe (on a déjà commencé à dépenser le montant de l’accord dans notre tête) mais qui mettent 10 ans à se concrétiser.

Aussi, beaucoup de personnes se mettent à leur compte en ne prenant pas en compte la réalité de la vie d’un entrepreneur : il est seul aux commandes, il ne peut compter que sur lui-même et il dépense beaucoup d’énergie et de compétences pour réaliser toutes les tâches. Il faut être à 100% tout le temps et ne pas compter ses heures. Ce rythme de vie peut rapidement se transformer en difficulté chronique si on n’en a pas tenu compte au début. Je reste cela dit optimiste car je suis entourée d’une jeune équipe motivée et de mon allié et partenaire de mari ! Un mari aimant qui m’a donné et m’a initié à ce monde de l’entrepreneuriat. Je lui remercie vivement pour cette belle aventure. 

  • L’année tire vers sa fin, quelles sont les surprises pour 2019 ?Diara NDIAYE, la nouvelle voix montante de RFI

Ah quelle bonne question, mais vous gâchez la surprise !

Effectivement les choses bougent. Du côté du magazine REUSSITE, sur Canal+ Afrique, en plus de ma chronique économique et celle des réseaux sociaux, je vais donner des conseils pratiques aux entrepreneurs. Je n’en dis pas plus, rdv le 02 janvier à 20h30 TU.

Du côté de RFI, belle année en perspective aussi. Je vous donne là une information exclusive ! A partir du 5 janvier 2019, je lance un tout nouveau magazine, exclusivement réservé à la jeunesse du continent. Ce sera un arbre à palabre où la parole est donnée aux jeunes du continent. Il s’agira de mettre en lumière des thématiques diverses et variées sans tabou : emploi, éducation, amour, santé, questions sociétales, droits de l’homme, citoyenneté, intégration politique, entreprenariat, un peu d’actualité, des coups de gueule, des initiatives et plein d’autres choses. L’émission s’appelle, « Alors, on dit quoi ? ». Je vous donne rdv le 5 janvier et ce sera tous les samedis à 10h10 TU. C’est une émission interactive, fabriquée par et pour tous ces jeunes qui représentent plus de la moitié du continent africain. Une vraie richesse qui aujourd’hui a son mot à dire sur RFI !

Je profite de cette tribune pour inviter les gens à partager avec moi leur point de vue sur ce dont ils ont envie de parler. Notre page facebook « Alors on dit quoi ?» va être créée le 30 décembre. Il y a aussi la possibilité de me contacter via ma page Diara Ndiaye, attention c’est un R pour moi ! Un numéro WhatsApp sera dévoilé le jour de la première, donc le 5 janvier.  

  • Vous faites partie de ces femmes, en phase de devenir influentes et de renom international, êtes-vous prête à l’assumer ?

Je suis simplement Diara Ndiaye, journaliste. Tout ce que j’ai à assumer c’est exercer mon métier avec brio. Recueillir, traiter et distribuer des informations fiables et pertinentes. Mettre en lumière ce qui me paraît important et là en l’occurrence, la vie des jeunes du continent.

  • Votre mot à l’endroit de la jeunesse africaine et des femmes en particulier

Mon message est pour tout le monde. Notre monde est un monde très jeune et les sociétés les plus jeunes sont celles des pays en développement. L’Afrique fait face à un taux de chômage élevé, à la pauvreté et à d’autres défis sociaux persistants cela dit, j’appelle les africains et la jeunesse en particulier, à croire en ses potentialités.

 L’Afrique a une histoire. Une histoire où tout le monde peut y jouer sa partition pour améliorer notre si beau continent. Je dis alors « Agissons », agissons ensemble pour améliorer notre futur et aller vers le développement. Chaque Africaine, chaque Africain doit être, ici et maintenant, une valeur ajoutée.

                   Djiby DEM

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