Entretien avec Kalidou Wagué, Maire de Bokidiawé : «Ce n’est pas un problème pour moi d’être suppléant»

Quelques jours après la publication définitive des listes des coalitions pour les Législatives, Kalidou Wagué a décidé de rompre le silence pour baisser la tension dans les rangs des non investis. Choisi comme suppléant à Matam, le maire de Bokidiawé essaie de dédramatiser les frustrations et appelle les leaders de la région, souvent divisés, à s’unir autour de l’essentiel pour une victoire de Bby le 30 juillet. Et il y croit.

Entretien

Vous êtes suppléant sur la liste départementale de Matam. Quel est votre sentiment parce que cela était une surprise de vous voir sur cette liste à la place d’un suppléant ?

 

 C’est une marque de confiance et un choix du président de la République. On doit respecter les choix présidentiels et je me range derrière toutes ses décisions. Je ne les conteste pas parce qu’il prend toutes les décisions au nom de l’intérêt général. Quand avez-vous su que vous avez été investi ? Je n’ai su que j’ai été investi comme député suppléant qu’après la publication de la liste. Pour moi, ce n’est pas un problème d’être suppléant. Parce que je suis loyal au chef de l’Etat. Il ne m’a pas informé. Il a privilégié l’intérêt général parce qu’il sait que je ne conteste jamais ses décisions. Je ne cours après aucun privilège.

Il y a aussi des contestations après la publication des listes dans le département. Qu’en pensez-vous ?

C’est normal qu’il y ait des frustrés. Je comprends les gens qui ne sont pas contents alors qu’ils avaient des ambitions. Mais ils doivent se rendre compte que le Président a pris cette décision pour notre intérêt à tous. Ils doivent accepter de se ranger derrière nos candidats pour le triomphe de notre liste le 30 juillet. Il n’a pas fait un mauvais choix. J’appelle tous mes sympathisants à soutenir ces candidats investis pour l’intérêt de notre parti. On doit pouvoir privilégier l’intérêt général et oublier nos ambitions personnelles.

Pourtant, la tête de liste de Matam est un transhumant (Mamadou Mory Diaw). Cela ne vous gêne pas ?

Il ne faut pas s’attarder sur le fait qu’il soit un transhumant. On doit plutôt appuyer ce choix du Président Macky Sall parce que quand les investitures ont connu des tensions, il a tout arrêté pour confectionner les listes. C’est un compatriote et on doit aider nos candidats à gagner et éviter de s’attarder sur des considérations personnelles.

Comment allez-vous mener la campagne avec les dissensions qui existent dans les rangs de votre parti dans la région de Matam ?

 Tous les leaders vont mener la campagne ensemble. On sera tous sur le terrain pour obtenir une victoire éclatante. J’y mettrai mes moyens et mon énergie. J’ai un travail et je ne cherche pas des faveurs. Je suis venu participer au développement de mon pays. Je suis un vrai patriote. Sinon je ne serai pas venu investir ici.

Quel rôle jouez-vous dans la région de Matam où la tension est palpable entre certains leaders à cause de certaines querelles de personnes ?

Je joue un rôle de médiateur et de pacificateur des relations. Par exemple, des gens m’ont appelé après les investitures pour dire : «Tu n’aurais pas dû accepter d’être suppléant.» Je leur ai dit de ne pas entretenir ce débat. Ce n’est pas un problème pour moi d’être suppléant. Je fais tout pour que les gens comprennent qu’on doit rester soudé et suivre le chemin tracé par notre leader. On parle de plus en plus de cohabitation.

Etes-vous sûr d’une éventuelle victoire de votre liste ?

Ecoutez, on va gagner cette élection facilement. Il ne peut pas y avoir de cohabitation. Je vous assure que les résultats vont vous surprendre. Parce que le Président Macky Sall est très populaire au Sénégal. Les gens vont voter pour lui parce que ses réalisations sont palpables. Ils vont voter plus pour lui que pour les politiciens investis. On parle de 47 listes, ce qui risque de compliquer le vote… Ce n’est pas une mauvaise chose pour notre coalition. Cela évitera à certains partis d’obtenir des députés avec le plus fort reste. Grâce à cela, on aura davantage de députés. Le 30 juillet, ce sera un raz-de-marée de Bby et de Macky Sall.

  • LeQuotidien
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.