Entretien avec ISMAILA DEMBELE, RESPONSABLE DE L’APR A OUROSSOGUI…: «Les acteurs politiques ne doivent pas attendre la veille des élections pour descendre sur le terrain»

Responsable Politique de l’APR à Ourossogui, Ismaila Dembélé invite, dans un entretien avec laviesenegalaise.com, ses pairs du pouvoir comme de l’opposition, à ne pas considérer les populations comme du « bétail politique ». Il soutient qu’un responsable politique doit être proche de sa base et aussi descendre sur le terrain, échanger de temps en temps avec les populations et être porteur de leur voix auprès des autorités.

Entretien

 

L’Alliance pour la République (APR) se porte très bien à Ourossogui et même dans toute la région de Matam. Seulement, puisqu’on est à quelques encablures de l’élection présidentielle qui est un scrutin majeur, il est normal que nous multiplions nos descentes sur le terrain pour remobiliser les troupes et nous préparer pour défendre le bilan du Président Macky Sall, un bilan très élogieux que les sénégalais auront à cœur de découvrir et constater que le Président de la République, durant son premier mandat, a fait beaucoup de choses  et que ce qu’il a fait va être poursuivi lors de son deuxième mandat. 

 

 

Il y avait quelques soubresauts, quelques petits problèmes, mais des réglages ont été faits. Aujourd’hui, si je prends l’exemple de la commune de Ourossogui, nous parlons tous le même langage. La seule bataille qui vaille en ce moment, c’est celle de la réélection du Président Macky Sall et dès le premier tour. Pour l’essentiel, dans la région de Matam et la commune de Ourossogui en particulier, l’unité est faite autour de la personne du Président Macky Sall.

 

 

Déjà présent, dans ma commune, j’ai fait l’ensemble des quartiers pour remobiliser les troupes parce qu’une élection présidentielle se prépare très tôt. En plus de cela, dès le mois de février, il y aura l’ouverture des inscriptions sur les listes électorales. Pour moi, il est important de sensibiliser les populations à aller s’inscrire massivement pour pouvoir voter en 2019 et donner au président Macky Sall un score sans appel.

 

 

Il y a l’unité et elle est bien préservée dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, parce que lors des élections législatives de juillet dernier, nous avons mené campagne ensemble. Cela nous a permis de gagner en réalisant un score très élevé en faveur de la coalition. Elle vit, elle existe à Matam et à Ourossogui. Sur ce plan, nous n’avons aucune crainte. Nous avons de bons rapport avec le Maire, parce que l’essentiel pour nous c’est que la coalition travaille et qu’elle réélise le président Macky Sall dès le premier tour.

 

 

Vous savez, le Président Macky Sall a un bilan qui parle pour lui. Si vous prenez le PSE, le PUDC, la Couverture Maladie Universelle, les Bourses de sécurité Familiale, disons que c’est un bilan élogieux. La réhabilitation de la route Ndioum-Ourossogui-Bakel, en cours, avec ce maillage dans l’ensemble du pays au niveau de la création des infrastructures routières, sans oublier le domaine de l’Agriculture. Moi, je suis dans le domaine du riz et aujourd’hui, en connaissance de cause, je vous assure que le riz local se vend très bien à l’intérieur du pays et à travers le monde. Et il faut souligner que c’est le Président de la République Macky Sall qui a boosté la culture du riz au Sénégal qui fait qu’aujourd’hui que les importations connaissent une baisse d’année en année au profit du riz local. C’est pour cela que j’ai dit que son bilan parle pour lui et « incha Allah » en 2019, les populations sauront faire le bon choix en le réélisant dès le premier tour.

 

 

Vous avez parlé d’Idrissa Seck, mais nous n’avons pas peur de lui. Je le prends au sérieux, mais que ce soit Idrissa Seck ou Khalifa Sall ou n’importe qui d’autre, nous sommes prêts à défendre le bilan de notre candidat ; un bilan que nous allons expliciter auprès des populations. Pour moi, il faudrait juste que la communication se fasse, que l’information passe et que les gens sachent ce que le président Macky Sall a fait depuis qu’il est à la tête du pays. Ainsi, quelque soit le candidat qu’il aura en face, nous allons le battre à plate couture dès le premier tour, avec un score honorable.

 

 

C’est vrai que nous n’avons pas atteint totalement l’autosuffisance alimentaire en 2017, mais un grand bond a été fait. Moi qui suis dans le secteur, je constate que le riz local se vend partout. Les producteurs n’ont plus de riz invendu. Avant l’avènement de Macky Sall, les producteurs du Riz dans la vallée ont toujours été confrontés à des difficultés pour écouler leurs productions. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le Gouvernement est en train de faire de gros efforts pour booster davantage la production du riz local et réduire de manière drastique les importations. Ainsi, dans un délai raisonnable de deux à trois ans, nous allons atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz. Bien évidemment, l’autosuffisance ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’importations, car aujourd’hui nous sommes dans un monde libre et les règles de l’organisation Mondiale du Commerce (OMC) sont claires à ce propos. NDLR « D’après la doctrine du libre-échange, tous les biens économiques doivent circuler librement entre pays. Des accords régionaux et mondiaux ont été conclus afin de développer des stratégies d’échanges ». Mais ce qu’il y a lieu de noter, c’est que le Riz local, le riz sénégalais va se vendre de plus en plus et il y aura de moins en moins de riz importé.

 

 

Non !!! Ce n’est pas des manquements. Le Président Macky Sall a fait beaucoup de choses, mais toujours est-il que pour le bien, rien n’est suffisant. C’est dans ce sens que nous avons sollicité davantage des aides pour les jeunes, qu’ils aient plus d’emplois, car les jeunes sont dynamiques et ont toujours assuré au Président Macky Sall des victoires éclatantes. Chez les femmes également, nous avons demandé des financements pour plus de motivation. En tant que responsable politique, il est de notre devoir de nous adresser à l’autorité supérieure pour solliciter plus d’aide et à l’heure du bilan que nous puissions dire à ces gens ce que nous avions pu obtenir pour eux. Sur ce plan, nous avons bien dit au ministre Mbagnick Ndiaye, mandataire du Président lors de la rencontre à la quelle vous faites allusion, que le Président Macky Sall a beaucoup fait, mais que nos sollicitions d’avantage d’emplois pour nos jeunes et des financements pour les femmes en particulier ceux et celles de Ourossogui. 

 

 

Les réalisations sont visibles partout. Il suffit d’aller dans la Vallée. Des aménagements agricoles ont été faits, des pistes de productions. Dans l’éducation, au niveau des écoles, beaucoup de collèges et lycées sont construis. Avec le PUDC, un énorme travail est fait dans le monde rural. Les régions périphériques ont été entièrement ou presque désenclavées.

 

 

(Eclats de rire !!!) Vous savez, chaque citoyen peut nourrir des ambitions, c’est normal et légitime et surtout quand on est ressortissant d’une localité. L’ambition qu’on a souvent, c’est de la développer. Si le fait de s’engager pour que la commune de Ourossogui se développe, faire en sorte que les populations de ma localité progressent aussi bien dans leur vie économique que sociale, dans leur bien être… Si c’est cela être ambitieux, oui je le suis. Quant aux modalités de mise en œuvre de nos ambitions, elles peuvent être diverses. Ainsi, je le dis haut et fort, je suis prêt à m’investir partout où le besoin se fera sentir pour le bien-être des populations.

 

 

Le Maire tente ce qu’il peut. Si j’ai un regard critique à faire, je dirai seulement au Maire de tenir compte des besoins des populations, de faire en sorte qu’il y ait un consens sur les questions d’intérêt général et d’éviter les querelles personnelles qui ne font pas avancer les choses. Les querelles de bornes fontaines ne m’engagent pas. Je me mets au dessus de la mêlée et j’essaie de voir l’intérêt de la commune de manière générale. S’il y a des choses à critiquer, je le fais et s’il y a des réalisations, je félicite le maire. Je ne suis pas dans l’opposition crypto-personnelle, mais dans le partage d’idées, dans la courtoisie et la discipline.

 

 

L’appel que je lance à l’endroit des responsables politiques de l’APR de la région de Matam, c’est de leur dire de faire des descentes régulières sur le terrain. J’appelle les responsables à être proche des populations. Dès le mois de février, on va ouvrir les inscriptions sur les listes électorales. Ainsi, les hommes politiques doivent descendre sur le terrain pour sensibiliser les populations, faire en sorte d’augmenter le taux d’inscrits dans la région de Matam. Si on veut aider le président Macky Sall, la région de Matam qui est sa base affective doit avoir un taux d’inscription assez élevé. Il ne faut pas seulement profiter des événements, il faut descendre régulièrement sur le terrain, défendre le bilan de Macky Sall et porter les doléances des populations auprès des autorités. Il ne faut pas aussi attendre la veille des élections pour venir…(…). Cela n’est pas ma conception de la politique et cela ne saurait être ma conception de la politique.

Mot de Fin

Pour moi, le président Macky Sall, avec tout le bilan qui est le sien, mérite un deuxième mandat. Et « incha Allah », il l’aura, dans l’intérêt du pays, pour la stabilité politique et la continuité des chantiers qu’il a déjà engagés. Je suis prêt à m’investir de toutes mes forces pour lui donner un second mandat et pour que Ourossogui puisse avoir le meilleur score du pays.

 

   Propos recueillis par Djiby DEM – laviesenegalaise.com

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