En 2050, l’Afrique comptera 452 millions de jeunes de moins de 25 ans

La Fondation Mo Ibrahim tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport intitulé «Un point de bascule pour l’Afrique», publié en amont du forum qui se tiendra le 8 avril prochain au Maroc, l’Ong attire l’attention des gouvernants sur le dividende démographique qui, selon elle, peut se révéler en facteur de déstabilisation pour le continent. L’ong annonce qu’en 2050, l’Afrique comptera 452 millions de jeunes de moins de 25 ans.

 Le rapport fait état de jeunes africains privés de toute perspective économique et dépourvus du moindre poids sur les décisions concernant l’avenir de leur propre continent. Certes, les élections «libres et transparentes» se sont multipliées au cours de la dernière décennie mais, écrit le rapport, le taux de participation décline que le scepticisme vis-à-vis des représentants élus augmente, en particulier chez les jeunes. A cela s’ajoute le «désenchantement» à l’égard du modèle démocratique et le «manque d’opportunités économiques». Tout cela se conjugue pour créer un «mélange toxique» qui ne peut que conforter l’attrait de la migration et de l’extrémisme violent. «Le terrorisme est devenu une organisation criminelle rodée, pesant quelques milliards de dollars, et exerçant un contrôle croissant sur divers trafics « drogue, êtres humains, ressources naturelles…. » Tandis que la population notamment jeune va croître crescendo, en 2050, le continent africain comptera 452 millions de jeunes de moins de 25 ans.

 L’emploi, le statut, le revenu et le sentiment «d’appartenance» que le terrorisme en apparence offre aux jeunes qui se sentent exclus du système général sont sans doute aussi attrayants que l’idéologie elle même», lit-on dans le rapport. Ce rapport est publié en amont du Forum Ibrahim  2017, qui se tient dans le cadre du  Week-end annuel de la Fondation Mo Ibrahim sur la gouvernance. Il va permettre de nourrir la discussion autour de plusieurs thèmes.

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