Émigration clandestine : Cinq (5) Sénégalais originaires de Matam meurent noyés dans la Méditerranée

Le village de Dondou, situé dans le département de Matam, est en deuil. Il a perdu trois de ses fils dans les eaux de la mer Méditerranée, qui est devenue un cimetière pour les migrants clandestins. En plus, deux autres natifs du village de Boyindadji, dans la commune de Nabadji Civol, ont péri avec eux après le naufrage de leur embarcation. Ils tentaient de rejoindre l’Espagne de manière clandestine à la poursuite d’un autre avenir. Un habitant du village de Dondou renseigne que depuis quelques mois, leurs parents ont trouvé une nouvelle filière pour rejoindre l’Europe. «Certains sont parvenus à rejoindre la France via le Maroc», a-t-il fait savoir. Pas tous…
Un malheur qui va dissuader les nombreux jeunes en terre chérifienne en attente de chemin pour traverser et atterrir vers l’autre côté de la Méditerranée.
Chaque jour, de nombreux jeunes Sénégalais en chômage risquent leur vie pour aller chercher le «bonheur» en Occident afin d’assurer les besoins vitaux de leurs parents restés au village.
Selon un habitant de Dondou, ce drame intervient alors que leur village n’a pas encore fini de pleurer son fils mort accidentellement, mercredi, lors de la démolition d’un hangar chez l’Imam de la localité. Ce dernier dont l’inhumation a été retardée pour les besoins de l’enquête a été enterré hier, vendredi dans après-midi.