Double meurtre de MEDINATOUL SALAM : La Raddho déplore la lenteur dans le jugement des mis en cause

Lors de la sortie musclée de la réputée organisation de défense des droits de l’homme contre le mode de gouvernance politique du régime apériste, la RADDHO a déploré la lenteur dans le jugement des mis en cause dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam.

Selon Sud Quotidien, en conférence de presse organisée à Dakar vendredi dernier, la Raddho a exprimé en effet ses vives préoccupations concernant les menaces qui pèsent sur les libertés publiques, le refus de l’autorité d’inscrire Karim Wade sur les listes électorales, la révocation du maire de Dakar, Khalifa Sall, l’absence de dialogue sur le processus électoral, et autre non-publication des rapports de l’Ofnac. Raison suffisante pour l’organisation de dénoncer sans ménagement, devant la presse, la régression des droits de l’homme au Sénégal.Sadikh Niass, Secrétaire général par intérim de la Raddho

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) n’a pas été tendre avec le pouvoir de Macky Sall hier, vendredi 7 septembre 2018, écrit le journal. En conférence de presse organisée à son siège, l’organisation droit-de-l’hommiste a mis à nu la gouvernance politique du régime en place qui s’emploie à poser de plus en en plus des actes en déphasage avec les fondamentaux de la démocratie. Sadikh Niass, le secrétaire général par intérim de la Raddho, n’a pas pour autant manqué de lister les divers griefs de son organisation contre le régime de Macky Sall. Ainsi en a-t-il été des interdictions systématiques de rassemblement au centre-ville de Dakar, du refus des autorités sénégalaises d’inscrire le citoyen Karim Wade sur les listes électorales, de la révocation du député- maire de Dakar de son poste d’édile de la capitale sénégalaise, voire des menaces qui pèsent sur les libertés avec le projet d’édiction, par les autorités d’une loi sur l’utilisation des techniques d’information et de communication (TIC).

La Raddho a également pointé du doigt hier, vendredi, la longue détention des personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire dite de Medinatoul Salam qui avait entrainé le double meurtre de Bara Sow et Ababacar Diagne à Keur Samba Laobé. La Raddho a en effet déploré au cours de sa rencontre avec la presse l’inertie notée dans le jugement des 16 personnes mises en cause dans le cadre de l’affaire dite de Medinatoul Salam, relative au double meurtre de Bara Sow et Ababacar Diagne à Keur Samba Laobé.

Les droits-de-l’hommistes disent regretter qu’après 6 années de privation de liberté, ces détenus restent toujours en prison alors que le principal « coupable » dans cette affaire a bénéficié d’une liberté provisoire. « 16 des personnes poursuivies depuis le 26 avril 2012 croupissent toujours en prison alors que l’accusé le plus célèbre vaque tranquillement à ses besoins et ceci malgré le fait que le dossier soit bouclé depuis longtemps».

Pour autant, la Raddho a appelé au respect des règles élémentaires d’une bonne justice, notamment le traitement rapide des dossiers relatifs aux crimes afin d’éviter les longues détentions préventives.

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