DIOURBEL – Des populations bénéficient du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC)

Près de 500 personnes réparties dans neuf groupement d’entreprenariat agricole (GEA) à Ndianga Fall, Ndiarao (Mbour) et Keur Samba Kane bénéficient de projets en aviculture, en embouche bovine et ovine, financés à hauteur de 50 millions de francs CFA, par le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), a appris l’APS.
Le financement du projet a été octroyé par la Banque mondiale et le Fonds national de recherches agricoles et agroalimentaires du Sénégal (FNRAA), pour booster la création d’emplois chez les jeunes de ces localités.
A Keur Serigne Kane, Safiétou Fall s’active dans l’embouche ovine, grâce à un projet dont bénéficie 30 bergers. Elle a commencé dans un premier temps avec quatre moutons achetés entre 50 000 et 60 000 FCFA chacun.
‘’Aujourd’hui, j’ai vendu tous les moutons. J’ai remboursé mes dettes à la PRODAC, qui a construit l’enclos et j’ai pu acheter six autres moutons pour poursuivre mon activité’’, a dit la bergère, sous le regard satisfait d’une délégation du WAAPP et de la Banque mondiale.
Elle s’exprimait au jour d’une visite de cette délégation de la 10ème mission conjointe d’appui Banque mondiale/ Etat du Sénégal à la mise en œuvre de la phase 2 du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP). Cette tournée a démarré depuis mercredi.
A Ndianga Fall (1,5 km de Keur Samba Kane), la délégation a visité l’un des 43 poulaillers de la localité qui a bénéficié des financements du projet. Chacun de ces poulaillers à une capacité de 100 poulets par mois.
Selon la gérante, Abssatou Diallo, ‘’ce projet est une aubaine pour les femmes de la localité’’. ‘’Nous n’avions aucune activité et quand on nous a proposé ce travail, on a accepté. Et aujourd’hui, nous nous y activons, et le PRODAC nous accompagne’’, s’est-elle félicitée en jetant un regard sur ses poulets qui pourront être vendus dans deux mois.
A 5 km de là, Aliou Dione, un habitant du village de Ndiarao, s’active dans l’embouche bovine. Il élève, comme 22 autres de ses voisins, les vaches qu’il a acquis grâce aux financements du PRODAC.
‘’J’ai acheté ces deux vaches il y a quatre mois à 250 000 FCFA chacune. Lorsque je les achetées, elles étaient maigres et affamées. Aujourd’hui, elles sont bien grasses et j’espère les vendre à 500 000 FCFA chacune ou plus’’, a-t-il dit, en caressant la tête de l’une de ses vaches.
‘’Chaque projet appartient aux concessionnaires, et tous les quatre mois, le GEA verse une somme forfaitaire au PRODAC. Nous les accompagnons à faire le travail, mais tous les avantages sont pour le groupement’’, a expliqué le chef du Domaine agricole communautaire (DAC) de Keur Samba Kane, Abdou Soulèye Kidira.
Selon lui, ‘’un schéma de remboursement est défini depuis longtemps avec les partenaires financiers suivant les principes qui régissent la production agricole, car ce n’est pas comme le financement classique où c’est la mensualité, mais le cycle de production’’. APS
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