Dialogue politique : Le Pds et ses alliés boycottent et peaufinent un Front électoral

Après Manko taxawu senegaal, c’est le Pds et ses alliés qui ont décidé de boycotter le dialogue politique avec le ministre de l’Intérieur. Ils entendent lancer un Front électoral pour des élections transparentes.

Selon LeQuotidien, c’est enfin clair que le Parti démocratique sénégalais ne participera pas à l’ouverture du dialogue politique de ce mardi avec le ministre de l’Intérieur.

Après Manko taxawu senegaal (Rewmi, Grand parti et autres à l’exception du Fsd/Bj), le parti de Abdoulaye Wade et 13 autres formations de l’opposition ont décidé de mettre en place un Front électoral qui aura pour «seul et unique objectif de s’assurer que, dans notre pays, désormais, la volonté populaire s’exprimera librement et sans entraves d’aucune sorte». «L’expérience des élections législatives du 30 juillet 2017 au Sénégal, douloureuse à tous égards, assigne à l’opposition démocratique la responsabilité de poursuivre et d’intensifier le combat pour la restauration de la fiabilité du processus électoral tout entier.

Les dégâts politiques découlant de ce scrutin sont en effet d’une gravité sans précédent puisqu’ils ont produit une rupture de confiance profonde», constatent le Pds et ses alliés dans un communiqué.

Ces partis sont l’Act, And Jëf-Pads, Bokk gis gis, Front national, Mcr, Mps-Sellal, Pastef, Pds, Prds, Rnd, Taxaw temm, Tekki, Ulp et Yoonu askan wi qui tous appellent «toutes les forces politiques et sociales convaincues que le processus électoral au Sénégal doit être revu de façon complète pour lui permettre de recouvrer sa fiabilité en termes de transparence, de sincérité et de liberté».

Ce Front électoral en gestation de préciser : «Les signataires de la présente déclaration, tout en décidant de ne pas prendre part à la réunion convoquée par le ministre de l’Intérieur le 21 novembre 2017, estiment cependant que la présence ou non à ladite rencontre ne constitue pas en soi une ligne de fracture au sein de ceux et celles qui considèrent, comme nous, que les élections législatives de juillet 2017, véritable mascarade électorale, n’ont été ni transparentes, ni sincères, ni libres.»

Cette entité de l’opposition, composée pour la plupart des alliés de la Coalition gagnante/Wattu senegaal, ajoute que l’unité qui devra être ainsi scellée «sans délai» s’adossera sur une «plateforme d’exigences très précises permettant d’atteindre (leur) objectif». Ces partis s’engagent à porter cette plateforme «à l’attention de notre Peuple afin que tout un chacun soit en mesure d’apprécier, avec objectivité, la sincérité de chaque acteur du jeu politique», lit-on dans le communiqué.

C’est dire donc que Aly Ngouille Ndiaye aura en face de lui peut-être beaucoup de participants, mais sans l’opposition représentative puisque ce sont les deux coalitions arrivées 2ème et 3ème aux dernières Législatives qui ont décidé de boycotter la rencontre de ce matin.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.