Deux films sénégalais sacrés aux 30ème Journées cinématographiques de Carthage

Deux films sénégalais ont été sacrés aux 30ème Journées cinématographiques de Carthage (Jcc). Il s’agit d’«Atlantique» de Mati Diop qui reçoit le Tanit d’argent et le Prix de la meilleure musique, et «5 étoiles» de Mame Woury Thioubou qui décroche le Tanit de bronze.

La trentième édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), session Néjib Ayed, a livré samedi son palmarès avec le sacre de deux films sénégalais, notamment Atlanti­que de Mati Diop qui reçoit le Tanit d’argent et le Prix de la meilleure musique et 5 étoiles de Mame Woury Thioubou, lauréat du Tanit de bronze, a constaté l’Aps.
Pour le producteur du film Atlantique, Oumar Sall, cette double distinction, «sans doute la plus importante», a une signification particulière parce que, souligne-t-il, «c’est la reconnaissance africaine du film». Il se dit «heureux et fier» de cette performance du film. «C’est une joie incommensurable d’autant plus que comme je le dis souvent, le Sénégal a été le premier à croire à ce film», lance-t-il.
Le directeur général de la maison de production Cinékap a salué le jury qui s’est approprié le récit du film Atlantique, rendant hommage à la jeunesse africaine vivante et à celle disparue en mer. «L’Afrique doit davantage produire et voir ses images», lance Oumar Sall. Il s’exprimait en présence des acteurs du film Amadou Mbow, Ibra­hima Traoré et Mame Bineta Sané, contents eux aussi.
Selon la cinéaste Mame Woury Thioubou, lauréate avec son film 5 étoiles du Tanit de bronze dans la catégorie court métrage documentaire, «cette récompense est une surprise». «Beaucoup de plaisir, d’honneur et de fierté surtout que le jury a choisi mon film 5 étoiles. J’avoue que je ne m’y attendais pas, mais c’est une grosse surprise et un immense bonheur», apprécie-t-elle.
Le podium final de cette année est 100% féminin avec trois réalisatrices sacrées. Il s’agit de la cinéaste tunisienne Hinde Boujemaa qui a remporté le Tanit d’or avec son film Noura rêve, le Tanit d’argent avec Atlantique de Mati Diop et le Tanit de bronze pour la réalisatrice saoudienne Shahad Ameen avec son film Scales.
«Le Tanit d’or a été choisi presque unanimement avec un jury divers (Japon, Algérie, Tunisie, Zimbabwe, Franco-Sénégalais) touché par ce film qui s’est imposé tout seul», a expliqué à la fin de la cérémonie le président du Grand jury, le Franco-Sénégalais Alain Gomis. Selon lui, le jury a essayé de donner à ce palmarès «une couleur de diversité cinématographique et on s’est rendu compte à la fin, sans le désirer, qu’on a trois femmes. Cela n’a pas été fait exprès. Les films se sont imposés d’eux-mêmes».
Il y a eu, précise-t-il, «d’abord un film tunisien narratif, celui de Mati Diop ‘’plus artistique’’ et un Tanit de bronze sur quelqu’un de prometteur qui fait une proposition forte. C’est le film saoudien qui est un conte. On n’attend pas toujours ce genre de films venant d’Arabie Saou­dite».
La cérémonie de clôture des Jcc 2019, session Néjib Ayed, a été présidée par le ministre tunisien des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, à la Cité de la culture.

Le Quotidien

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