Député de Bës du ñakk : Cheikh Oumar, Sy honorable !

Très présent dans les médias, Cheikh Oumar Sy fait partie de ces députés qui prennent très au sérieux leurs responsabilités parlementaires. A défaut de croiser les bras ou d’applaudir comme certains, il s’engage et défend avec ferveur ses opinions. Cette passion a convaincu Serigne Mansour Sy Djamil qui l’a enrôlé dans son mouvement, Bës du ñakk.Cheikh Oumar Sy - Député

Il a fait une entrée fracassante dans le monde politique. Né en Egypte d’un père ambassadeur, Cheikh Oumar Sy est revenu au Sénégal en 1982 où il a fait tout son cursus scolaire. A l’école Massaër Niang puis au lycée Thierno Seydou Nourou Tall, c’est tout bonnement après le Bac que le petit-fils de El Hadj Oumar Tall ait suivi une formation en Ban­que-Assurance. Son diplôme en poche, il a travaillé pour l’Institut de Gorée. Il était l’assistant administratif avant d’émigrer aux Etats-Unis. Il fait 10 ans là-bas et peaufina son curriculum, avec un certificat en Droit parlementaire et une licence en Marketing-Com­muni­cation. De retour au Sénégal, il rejoint Serigne Mansour Sy Djamil à Bës du ñakk. «C’est en écoutant Serigne Mansour Sy Djamil lors d’une émission qu’il avait faite à Sud Fm que j’ai décidé de rallier son mouvement Bës du ñiakk. Les arguments qu’il avançait me suffisaient. Il avait beaucoup de conviction et de logique. J’ai pris attache avec lui et lui ai dit qu’une fois au Sénégal je le soutiendrai dans son combat», explique-t-il ainsi son engagement dans le champ politique. Pourtant, assure-t-il, il n’a jamais cherché à se mettre sous le halo des projecteurs. «J’étais sage, mais dans toute jeunesse il y a un peu de turbulence. J’ai fait des grèves comme tout le monde, mais je n’ai pas été un enfant turbulent. Donc des trucs pas terribles», résume-t-il ainsi sa jeunesse, avant de poursuivre : «Je n’ai jamais choisi d’être dans un rôle de leader», dit-il.
En 5ème déjà, ses camarades l’avaient choisi de manière unanime comme responsable de classe. Et cela a continué ainsi. Il faisait toujours l’unanimité. «Dans toutes les responsabilités que j’occupe, je me retrouve dans cette situation. Y compris aujourd’hui. Je n’ai pas choisi d’être député, c’est le combat que j’ai mené de manière passionnée. Je ne cherche pas l’argent, mais je vais par conviction», soutient-il avec humilité.
Marié et père de deux enfants, Cheikh Oumar Sy ne tient pas trop à dévoiler un coin de sa vie de famille. «C’est un secteur très privé», se défend-il d’abord avant de renchérir. «Je ne tiens pas à le mélanger avec ma vie politique. Ma fille a 5 ans, l’autre vient de naître. C’est une vie assez calme. On gère comme toute famille», dit-il laconique.

Ambition présidentielle
Eduqué dans l’humilité et la patience, Cheikh Oumar Sy certifie que jamais son poste de député ne lui monte à la tête. Il dit : «Je ne suis pas quelqu’un de facilement impressionnable. Même étant député, je n’ai pas changé mon train de vie. Jusqu’à présent, j’ai un seul numéro où je suis toujours accessible. C’est un mandat de 5 ans. Après cela, je vais retourner dans la vie active. Je ne veux pas avoir la grosse tête. Les gens au Sénégal doivent apprendre que les politiques, ministres, parlementaires, président, c’est une fonction qui va finir un jour. Je suis zen.» Cela ne l’empêche guère d’avoir les ambitions hautes. Un jour président ? Elevant un peu le timbre de la voix, un peu gêné, son honorable invoque Dieu. «C’est Dieu qui décide. C’est Dieu qui décide», répète-t-il. L’ambition de toute personne dans la politique étant de servir son Etat, il se dit prêt à servir. «La plus haute sphère, c’est la présidence de la République. Entre l’As­semblée nationale et le Palais, il n’y a pas besoin de prendre le véhicule», ironise-t-il.

LeQuotidien

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