Depuis ACCRA, Idrissa Seck indispose Macky Sall

C’ est déjà l’heure de la pression avant le verdict de l’affaire de la caisse d’avance. “Je voudrais, ici à Accra, lancer un appel solennel au Président Macky Sall, un maoïste devenu libéral, pour qu’il libère le prisonnier politique Khalifa Ababacar Sall, députe-maire de la capitale sénégalaise, héritier légitime du socialiste Léopold Sédar Senghor, des propos rapportés par le journal EnQuête.

La défense de la liberté contre l’arbitraire oppression est un principe qui transcende les idéologies et les croyances. Nul ne doit tolérer qu’une institution judiciaire soit manipulée par l’Exécutif pour agresser ses adversaires et garantir l’impunité à ses partisans et alliés”. Une exhortation du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, à l’assemblée générale du réseau libéral africain, ce samedi, destinée à soutenir son allié politique avec lequel il a battu campagne lors des Législatives, sous la bannière de Manko Taxawu Senegaal.

L’endroit choisi pour une telle déclaration est symbolique, puisqu’Accra a été l’une des grandes capitales du nationalisme africain, juste après la période des indépendances en 1960. Pour mettre davantage son adversaire dans l’embarras, le leader du Rewmi n’a pas hésité à le mettre en mal avec son affiliation politique. “Le 30 mars prochain, le monde entier saura si le président Macky Sall a renoncé ou pas à se servir de la justice pour emprisonner ou déporter des adversaires politiques.

Tous les Libéraux du monde dont il proclame faire partie devront y veiller fermement et j’y prendrai toute ma part, à côté de l’opposition sénégalaise et des forces vives de la nation”, a-t-il ajouté.

Polémique Aly Ngouille Ndiaye

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, qui a montré ses dispositions à changer les paradigmes de la relation Afrique-reste du monde, a récemment décidé de se passer de l’aide du FMI pour financer l’économie de son pays. Jouant sur cette sensibilité libérale et réformatrice d’Akufo-Addo, en saluant “son récent et mémorable discours de Dakar”, Idrissa Seck pense que cette rencontre d’Accra doit être l’occasion de mettre en place “un observatoire des avancées démocratiques et libérales sur notre continent, en commençant par les pays où les membres de notre Internationale sont aux responsabilités”.

Aussi pour les solutions, le leader de Rewmi a esquissé trois pistes dont la proposition laisse deviner qu’elles sont inspirées de la situation politique actuelle au Sénégal. Pour l’affaire de la caisse d’avance, il préconise “l’existence d’une justice forte et indépendante où il sera impossible de déporter ou d’emprisonner ses adversaires politiques et de garantir l’impunité à ses partisans et alliés” ; pour la sortie récente d’Aly Ngouille Ndiaye, il propose “la mise en place d’un processus électoral transparent où un ministre de l’Intérieur ne pourra pas déclarer, comme cela vient d’être le cas au Sénégal, que son rôle premier est de domestiquer le système électoral pour faire gagner son patron au premier tour”. Quant aux ressources minérales découvertes aux larges du Sénégal, il prône une“gestion experte et vertueuse afin que disparaisse le paradoxe insoutenable de la pire misère du monde sur le continent le plus riche de la planète…”

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