Délivrance des cartes d’électeurs, modification de la carte électorale – le pouvoir et l’opposition jouent-ils leurs dernières cartes ?

Dysfonctionnement dans la délivrance des cartes d’électeurs, modification de la carte électorale – le pouvoir et l’opposition jouent-ils leurs dernières cartes ?


“Les députés sont élus par les bons citoyens qui ne votent pas.” Citation anonyme. Ce n’est plus qu’une question de jours avant la date fatidique des élections législatives prévues le 30 juillet. Tout au long de cette semaine écoulée, les protagonistes de l’opposition n’ont cessé de monter au créneau pour fustiger les anomalies et les lenteurs notées dans la distribution des cartes nationales d’identité biométriques. De l’autre côté, le pouvoir tente d’apaiser les tensions en multipliant les points de répartition….

Cependant, une atmosphère de violence incontrôlable pollue l’arène politique. Au final, ça va dans tous les sens au point que certains électeurs se demandent si ça en vaut la peine d’aller voter.

Non disponibilité de certaines cartes d’identités biométriques: une situation dangereuse pour la mouvance Présidentielle !

Comment se fait-il que l’Etat accuse des retards dans la délivrance des cartes d’électeurs à une semaine de la date des élections ? Le gouvernement devait se rendre à l’évidence que l’opposition ne lui ferait pas de cadeau sur ce genre de blocage. Même si les observateurs doivent être neutres dans l’analyse de la situation actuelle, il leur sera difficile de rester impartiale et de ne pas dénoncer cette anomalie qui risque d’entacher le bon déroulement du scrutin.

Priver un citoyen de son droit civique en « confisquant » sa carte, c’est remettre en cause la légitimité des futurs députés. Ainsi, le camp adverse exploite toutes les occasions leur permettant de contester à priori les probables résultats des urnes.

La désinformation dans les réseaux sociaux comme les rumeurs notées à la Mairie de Mermoz sacré cœur, les nombreuses vidéos et textes postés par des internautes, qui dénoncent la discrimination dans la délivrance des cartes aux d’électeurs de militants d’une coalition au détriment des autres, l’appel à manifester de l’ancien Président de la république Maître Abdoulaye Wade etc.

Il est donc du devoir et de l’intérêt de l’Administration de prendre les dispositions nécessaires afin de permettre à chaque citoyen de disposer de sa carte. Il y va de la transparence et de la crédibilité des éventuels résultats.

A qui profitent la date des élections et l’ambiance actuelle ?

Qu’on se dise la vérité, le pouvoir n’a pas su bien négocier la préparation et la fixation de la date de ces élections.

D’abord, le mois de juillet coïncide avec la période de l’hivernage, de la chaleur et d’habitude de la hausse des prix des denrées de première nécessité. Cette période est souvent très difficile pour le gouvernement qui doit faire face à la gestion des examens de fin d’année, de la gestion des inondations, de la forte consommation d’électricité causant des délestages, de la stabilisation des prix et j’en passe. Certains média ont même agités la probabilité d’une journée pluviale du 30 juillet, ce qui pourrait empêcher les électeurs d’aller voter…

Dans ce cas de figure, l’élection serait-elle reportée ? Qu’en serait-il des milliards déjà investi ? Les coalitions accepteront-t-elles cette décision ? Ainsi, nous constatons tous que l’opposition exploite le contexte pour étaler les failles de l’Etat et réveiller la colère de la population contre ce dernier. Quoi qu’il en soit, la messe est déjà dite et ces élections se tiendront sûrement, mais il faudra en tirer les leçons et les conséquences qui en découleront. Pour finir, nous allons juste rappeler que la paix qui règne dans notre pays vaut de l’or.

Nous sommes plus de 14 millions d’habitants et seuls 165 parmi nous vont siéger à l’Assemblée. Les acteurs politiques n’ont donc pas le droit de semer le chaos et de mettre en danger le peuple qu’ils aspirent représenter… Winston Churchill ne disait-il pas qu’ « après la guerre, deux choix s’offraient à moi : finir ma vie comme député, ou la finir comme alcoolique. Je remercie Dieu d’avoir si bien guidé mon choix : je ne suis plus député ! ».

A bon entendeur…..

Que la paix et la prospérité règne dans notre cher SÉNÉGAL !

        Khadime Mb. Diop – laviesenegalaise.com

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