Déguerpissement : Plus de 300 familles risquent de se retrouver sans maison aux cités célibataires Sicap Baobab et Sicap Rue 10

Après le déguerpissement des 129 familles de la Cité célibataire Sicap Rue 10, l’étau est en train de se serrer chez leurs voisins de la Sicap Baobab, où 202 familles risquent de se retrouver d’un jour à l’autre sans toit si aucun compromis n’est trouvé entre l’État représenté par la société Sicap et ces habitants. En conférence de presse, ce matin, le Collectif des habitants de ces deux cités, a apporté un cinglant démenti au Directeur général de la structure, Ibrahima Sall, tout en appelant le Chef de l’État Macky à la rescousse.

Plus de 3 000 personnes risquent de se retrouver dans la rue et sans toit si rien n’est fait dans les cités célibataires de la Rue 10, où les 129 familles qui y vivaient ont assisté avec impuissance à la destruction de leurs maisons et celle de la Sicap Baobab qui sont aujourd’hui sous la menace de déguerpissement par la société Sicap que dirige Ibrahima Fall. Elles sont au total 202 familles à la Cité Sicap Baobab qui risquent de connaître le même sort que leurs voisins de la Rue 10 si aucun compromis n’est trouvé entre l’État représenté par la Sicap et ces habitants.

Raison pour laquelle, le Collectif des habitants des Cités célibataires Sicap Baobab et Sicap Rue 10, que dirige Samsidine Badji, président de cette association, de monter au créneau pour alerter l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils appellent une « forfaiture », tout en apportant un démenti des propos du Directeur général de la Sicap, Ibrahima qui leur a taxé d’habiter dans des quartiers où règne l’insalubrité. « Nous lui faisons comprendre qu’il n’y a que des gens responsables et très instruits qui vivent dans ces cités.

Donc l’insalubrité n’a pas sa place », a martelé Samsidine Badji lors d’une conférence de presse qu’ils ont tenue dans leur cité. Selon le président dudit Collectif, c’est au Sommet international de l’habitat que le Directeur général a profité de l’occasion pour dire que les cités célibataires sont des quartiers insalubres qui méritent la destruction. «S’il n’a pas des arguments à apporter au peuple sénégalais, mieux vaut de se taire au lieu de dire des contrevérités. Nous sommes bien ici», a-t-il lancé au Dg de la Sicap. Avant d’ajouter: «Nous n’allons pas céder le combat qui sera intensifié les jours à venir si aucun compromis n’est tenu».

Ces habitants occupent les cités depuis 1954 avec un contrat de location simple qui concernait toutes les Sicaps du Sénégal. « Ce n’est qu’en 1980 qu’un décret est sorti pour mettre ces maisons en contrat vente, avec une exception aux cités célibataires», a expliqué M. Badji. Et de poursuivre: «Cinq après, la Cité célibataires Fann-hoc a été vendue alors que nous étions dans la même situation ». C’est pourquoi, ces 331 familles demandent au Dg Ibrahima Fall de venir parler directement aux populations de ces cités afin de trouver un compromis à tous ces errements. «Nous lui demandons de retirer ses paroles et de respecter les Sénégalais», a-t-il insisté.

Ils ont profité également de ce rendez-vous avec la presse pour lancer des piques à l’Association syndicale des propriétaires et locataires de la Sicap (Aspls) qui parlait au nom des cités célibataires alors qu’elle défendait ses propres intérêts d’arrêter. Avant de demander au président Macky Sall et toutes les autorités en charge de ce dossier d’intervenir pour éviter un déguerpissement de plus. «Le chef de l’État sait prendre des décisions quand il est important. Raison pour laquelle, nous lui demandons de régler le problème, comme il a fait avec la Cité du Port et celle de Baraka. Et à Diakhaye où la Sicap nous a promis des terrains de les construire et garder les 2 millions F CFA promis », a conclu Samsidine Badji.

Senpresse.net

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