DÉBAT SUR L’INDEMNITÉ DE LOGEMENT – Les Inspecteurs de l’éducation s’en mêlent

Selon le syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale (Siens), il est de la responsabilité de l’État de mesurer les enjeux liés à la question des indemnités de logement.

L’indemnité de logement est sur toutes les lèvres, dans le secteur éducatif. Le syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale (Siens) veut que l’indemnité soit décrochée du cadre et rattachée au corps, pour un impact positif sur le système, d’un point de vue qualitatif.

De ce fait, le professeur ne sera pas au même niveau que l’instituteur. En conférence de presse, hier, au siège de la CNTS/FC, ils ont réclamé l’arrêt du forfait. “Nous ne sommes pas d’accord pour un forfait, pour que l’Etat dise : c’est ça que je peux apporter’’, prévient le secrétaire général du Siens, El Cantara Sarr. Les syndicats réclament des indemnités de 100 000 F Cfa, d’ici à 2 ans.

Une augmentation de 20 000 F Cfa cette année et une autre de la même somme, l’année prochaine. En outre, le Siens prévoit d’aller vers l’ouverture de concertations sur les conclusions de l’étude sur le système de rémunération. Il veut que chaque syndicat représentatif puisse dire le modèle qui lui convient et ses aspirations, même si les résultats de cette étude ne sont pas encore publiés. “Nous avons l’impression que le gouvernement manque de courage pour adresser rigoureusement cette problématique’’, constate El Cantara Sarr.

Fort de ce constat, le Siens compte prendre toutes les dispositions utiles afin de formaliser sa posture et élargir les possibilités d’une prise en charge pertinente des questions spécifiques. A cet effet, la commission administrative se réunira ce dimanche 25, “en vue d’évaluer la conjoncture et redéfinir la posture de leur organisation’’.

“Il est de la responsabilité de l’Etat de mesurer les enjeux’’

Malgré tout, le Siens réaffirme son ancrage dans le champ syndical et appelle à la responsabilité de l’Etat. Il reste solidaire au monde du travail. “Nous réaffirmons notre entière solidarité aux syndicats représentatifs qui sont en mouvement, par rapport à leurs préoccupations qui sont les nôtres. Il est de la responsabilité de l’Etat de mesurer les enjeux à leur juste dimension.

Même s’il faut que le président de la République s’implique, il est nécessaire qu’il le fasse, parce que le système éducatif est la plateforme de production du capital humain devant être le soubassement du décollage sur le plan économique. Il est impérieux que toutes les forces vives se mettent sur la table et discutent pour trouver des solutions. Sans cela, nous irons vers l’échec’’, soutient-il.

D’autant que les perturbations multiples induisent entre 10 et 12 heures de perdues, par semaine. “Le déficit impactera négativement celui des 200 heures annuelles et fera perdre à nos apprenants (au niveau élémentaire) plus de 1 200 heures (soit l’équivalent d’une année scolaire)’’.

  • EnQuete
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