Dakar encore loin d’être une ville propre et « zéro déchet »

C’est une des promesses de Macky Sall : faire de Dakar une ville propre et du Sénégal un pays « zéro déchet ». En 2015, le pays avait déjà interdit les sacs plastiques dans les commerces. Mais la mesure est loin d’être respectée.

Marché HLM. La pluie de ces derniers jours a laissé place à de la boue et à une eau stagnante aux relents d’égouts. Pour les commerçants comme Dieri, les sacs plastiques qu’il donne à ses clients bouchent les canalisations « On n’a pas le choix, on a que ça. Si tu n’as pas de sac plastique et que tu vends une pièce, pour venir la prendre comment tu vas faire ? Tu es donc obligé d’acheter les sacs, mais ce n’est pas bon », regrette-t-il.

Un peu plus loin, Maguette lorgne sur des chaussures. Toutes emballées dans des sacs jaunes. Elle ne demande pas mieux que de changer ses habitudes. « Pourquoi pas ? On acceptera une autre solution parce qu’on sait bien que ce sont des déchets qui ne se dissolvent pas facilement. Mais si on nous propose une autre solution, on la recevra. À bras ouverts », assure-t-elle.

Une loi existe depuis 2015 qui interdit ces sacs dans les commerces. Et pour Oumar Cissé, directeur de l’Institut africain de gestion urbaine, il faudrait déjà appliquer la loi. « L’ampleur du plastique est exponentielle ces quinze dernières années. Ça veut dire qu’avant, on avait d’autres possibilités. Aujourd’hui, dans les pays qui ont réglé ça, il y a des alternatives qui sont là, présentes. Si à ce niveau, l’autorité s’exerce, les gens trouveront les alternatives », soutient-il.

Un défi pour la capitale sénégalaise, qui fait déjà partie des villes les plus polluées d’Afrique, et où il n’existe même pas de déchetterie.

    ◊ RFI

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