Contribution – « Se taire ou se soustraire devant l’arbitraire » Par Mamadou Lamine BA

« Si vous voyez du mal, enlevez-le par vos mains. Si vous n’y arrivez pas arrêtez-le avec vos langues. Si c’est impossible, rejetez-le par vos cœurs », nous a légué notre Bien aimé Prophète Mohammad (saws), dans un des milliers de propos d’une richesse en sagesse incommensurable, pour les croyants, bien entendu. Pour le musulman que je suis, je dois me taire ou me soustraire devant les injustices.

Je ne sais ce qui prend nos dirigeants politiques ? Folie ou provocation démesurée ? Dictature rampante ou intimidation inutile ? Quoi qu’il en soit, les conséquences, parce qu’il y’en aura pas qu’une seule, seront préjudiciables à nous tous. A côté de « Hauts Conseils », on construit des « favelas d’injustice » institutionnalisée contre des citoyens qui n’ont comme seul tort de vouloir servir leur pays et non s’en servir.

Karim Wade “injustement ou justement emprisonné puis libéré, c’est selon le camps, Abdoul Mbaye diabolisé, trainé dans la boue, agressé socialement, Ousmane Sonko marginalisé pour son excès de patriotisme. Pourtant, tout ce pour quoi ils se battent est écrit noir sur blanc dans le « yoonuyokkuté », puis dans le « Plan Sénégal émergent ». La bonne gouvernance, la démocratie, la justice sociale, etc…

Macky Sall est en train de brader le Sénégal à l’Occident et à une race marabouts à qui il délègue le pouvoir de décider à la place du peuple qui l’a élu. Mon pays se dirige vers la dérive. Se taire ? Non. C’est hypocritement injuste. Car ce serait accepter et cautionner ce que les jeunes pour la démocratie et le socialisme appellent un « apartheid politique » au Sénégal ou une dictature rampante, selon Ousmane Sonko.

Prendre les armes ? Non, c’est indigne d’une République et inacceptable pour le type de citoyen que je veux être. C’est favoriser les arguments de la force en lieu et place la force de l’argument. Et puis, la violence, c’est l’argument des faibles. Dans la construction du Sénégal, je veux être du côté des forts. Ceux qui œuvrent dans l’inclusion et non dans l’exclusion, ceux optent pour les compétences et non les combines.

Se soustraire aux actes inacceptables. Oui. Refuser et dénoncer… Les scandales se multiplient au rythme des déceptions des uns et des autres. Actions ignobles à la place de la gestion noble. Népotisme à la place de la transparence. Les vices à la place des vertus annoncées. La justice sacrifiée à l’autel de la solidarité fraternelle. Le mensonge à la place  Nafi Ngom  et Ousmane Sonko ne me démentiront pas.

Quand les policiers vont jusqu’à croquer des contraventions puis avaler un billet de deux mille francs pour digérer la pauvreté, c’est une image honteuse pour le Sénégal. Le pouvoir s’acharne sur des opposants qui, hier, au moment de recourir à eux, étaient de bon sénégalais,  mais une fois adversaires, deviennent des citoyens entièrement à part. se taire devant ces dérives, c’est encourager le fascisme « beige-marron ».

Le second mandat présidentiel ne doit pas constituer un pas dans la destruction. On ne l’acceptera pas. Le Sénégal a vécu pendant des siècles avant Macky. Il doit continuer à exister après lui. Dans la paix, dans la « supposée » cohésion, dans la primauté des compétences et non dans la promotion des antivaleurs. Chers concitoyens, refusons l’inacceptable. Le Sénégal, c’est « nous tous » et non « tous pour Macky ».


Mamadou Lamine BA,

Citoyen sénégalais,

ballamine@gmail.com

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