Contre la gestion du régime Sall : Jean-Paul Dias quitte le « Macky »

Manko taxawu senegaal vient d’avoir un nouveau membre. Le Bloc des centristes gaïndé (Bcg) a annoncé son adhésion à cette coalition des leaders d’opposition. Avec cette décision, Jean-Paul Dias vient de mettre fin à son compagnonnage avec Benno bokk yaakaar (Bby), mais aussi avec Macky Sall. Jean Paul Dias

Jean-Paul Dias fait son comeback dans l’opposition. Allié de Macky Sall dès la première heure avec la coalition Macky2012, le Bloc des centristes gaïndé (Bcg) vient de mettre fin à son compagnonnage avec le Président Sall.

Un communiqué informe qu’il a décidé, «souverainement et en toute indépendance, de se joindre aux signataires de la coalition Manko taxawu senegaal dans le cadre de la participation du parti aux élections législatives de 2017».

Dans ce document, Jean-Paul Dias et ses camarades font observer que «sur les 10 premières formations politiques signataires, 60% d’entre elles (Bëss du niakk, Fsd/Bj, Gakou (Grand parti), Khalifa Sall (Ps), Rewmi, Tekki avaient grandement contribué aux côtés du Bcg et d’autres patriotes à l’accession du régime actuel au pouvoir».

En conséquence, soulignent-ils, «le Bcg est fier de se ranger dès ce lundi 8 mai (Ndlr : hier) auprès d’anciens compagnons et aux côtés d’éminents membres de l’opposition dans le cadre de cette œuvre de salubrité publique nationale». Justifiant cette décision, le Bcg convoque «l’impérieuse nécessité d’éviter la reconduction d’une Assemblée nationale asservie face à l’Exécutif et au Judiciaire, Assemblée dont le comportement quinquennal a été décrié par tout le pays, y compris par nombre de ses membres actuels».

Outre ces considérations, Jean-Paul Dias et Cie motivent leur décision par «l’exigence nationale de contrôler efficacement l’action du gouvernement, surtout en ces moments d’exploration et de future exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières du pays». Se mettant dans leurs habits d’opposant, ils soulignent «que des faits et actes indiquent clairement l’avènement de pratiques douteuses». La décision du Bcg de mettre fin à ce compagnonnage avec Benno bokk yaakaar (Bby) doit aussi être recherchée dans «la persistance de l’instrumentalisation, de la manipulation de la justice contre de dignes concitoyens dans le seul but de règlements de comptes politiciens vis-à-vis de ceux qui osent manifester une quelconque ambition politique démocratique pour le Sénégal». Pour le Bcg, «le cas le plus significatif étant celui de la détention arbitraire du maire de Dakar (…)».

Ce n’est pas tout, cet allié dès la première heure du Président Macky Sall constate qu’au «niveau du pouvoir en place, la concertation bilatérale et l’association à la marche des affaires publiques sont exclusivement réservées à d’autres dont des transhumants de la pire espèce».

A ce propos, le Bcg souligne que «la politique, c’est l’action et que le Bcg doit être acteur dans la direction du pays». Dans ses explications, il précise «que la realpolitik au Sénégal impose, même aux plus grandes formations politiques, le recours à la formule de la coalition lors des grandes compétitions électorales afin de fédérer le maximum de forces vives en vue du meilleur résultat possible».

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