Concours inter-universitaire, pour ou contre l’avortement médicalisé au Sénégal ? l’UGB s’adjuge la plaidoirie

La Facultés des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a abrité durant deux jours (vendredi et samedi) un concours interuniversitaire regroupant de jeunes avocats issus de cinq universités du Sénégal (UCAD, Université du Sahel, Université Amadou Hampaté Ba, Université Gaston Berger de Saint Louis, Université Assane Seck de Ziguinchor et l’Institut supérieur de droit). Le concours dont le thème portait sur l’avortement « Pour ou Contre » va permettre à l’Université de Saint Louis de porter le plaidoyer. Lors de la finale, les avocats de l’UGB ont emporté le trophée devant leurs camarades de l’université du Sahel.

Les jeunes avocats de l’UGB défendaient l’avortement médicalisé au Sénégal tandis que ceux de l’université du Sahel s’étaient opposés. Chaque université a durant plusieurs minutes, défendu sa position devant les membres du jury. Pour les jeunes avocats de l’UGB, l’avortement médicalisé doit être autorisé au Sénégal. Dans leur argumentaire, ils avancent que chaque année, plus de 70.000 femmes enceintes meurent à travers le monde suite à des complications de grossesses. En 2011, précisent-ils, plus de 51000 femmes ont connu des cas de complications d’après l’Association des femmes juristes du Sénégal.

Tout le contraire est défendu par les jeunes avocats de l’université du Sahel pour qui l’avortement médicalisé est un acte ignoble dégradant qui est contre nos valeurs et notre société, un drame avec ses conséquences sur la femme dont l’infection du corps, la perforation de l’utérus, les blessures congénitales.

Les membres du jury qui ont apprécié, ont rendu leur verdict, donnant l’UGB vainqueur des plaidoiries.
Néanmoins, le président de l’Association des Jeunes Avocats Sénégalais estime que l’objectif recherché à travers ce concours « est de permettre aux jeunes avocats de s’initier aux débats, savoir défendre leur position ». C’est donc la plaidoirie qui a été sanctionnée a estimé, Maitre Ousmane Thiam.

Par ailleurs, selon le président de la Fédération des Clubs Wahada du Sénégal (FECOS), Pape Massamba Ndiaye, le thème : « pour ou contre l’avortement au Sénégal » est plus que d’actualité, puisque, l’article 305 du code pénal réprime l’avortement au Sénégal mais notre pays a ratifié le protocole de Maputo qui autorise l’avortement et les protocoles internationaux priment sur les lois nationaux. Le débat est donc ouvert !

 

           Abdoul BABA – laviesenegalaise.com

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