Concertation avec les acteurs sur la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent

Dans le cadre de la planification du développement, le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP), à travers la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (DGPPE), a initié le processus d’élaboration de la phase II du Plan Sénégal Emergent (PSE) 2019-2023. Ainsi, des réunions de partages et d’échanges sont prévues du lundi 23 au jeudi 26 juillet 2018 à l’Hôtel King Fahd de Dakar avec les différentes catégories d’acteurs.
Cet exercice, qui a débuté depuis décembre 2017, s’est appuyé sur l’expertise des différentes parties prenantes pour prendre en compte les mutations actuelles de l’environnement national et international en vue de mettre en place les réformes et projets les plus appropriés pour inscrire le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence.

L’objectif général de la série de rencontre est le partage du rapport provisoire portant sur le diagnostic et la stratégie de la deuxième phase du PSE.

Voici in extenso, l’allocution de M. Bassirou Samba NIASSE,  Secrétaire Général du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan lors de l’atelier de concertation avec les catégories d’acteurs sur la préparation du PAP II du PSE. M. Niasse a présidé cette rencontre de partage du rapport provisoire de la phase II du PSE.


C’est avec un réel plaisir que je préside cette rencontre de partage du rapport provisoire de la phase II du PSE. Cet atelier fait suite à ceux portant sur le « diagnostic » et la « formulation de la stratégie » organisés, respectivement du 18 au 22 décembre 2017.

Je voudrais, au nom du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, vous souhaiter la bienvenue et profiter de cette occasion pour réaffirmer la volonté de l’Etat du Sénégal à accompagner le secteur privé.

Mesdames, Messieurs,

Chers Représentants du Secteur privé ;

Permettez-moi de présenter brièvement l’histoire de la planification au Sénégal. Dès son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal a adopté la planification comme outil de pilotage de son développement économique et social. Ainsi, de 1960 à 1986, des projets et programmes de développement ont été élaborés et exécutés, à travers des Plans quadriennaux et quinquennaux.

Toutefois, la cohabitation entre l’ajustement financier et le plan de développement classique, à la fin des années 70, a accentué la concurrence entre les différentes structures qui intervenaient dans la conception des politiques de développement.

C’est pourquoi, le Système national de Planification a été réformé afin d’unifier les démarches de l’ajustement financier et de la planification du développement. Cette mutation avait pour objectif d’instaurer un système de planification glissante axée sur trois instruments complémentaires s’informant et s’éclaircissant mutuellement. Il s’agissait de l’Etude Prospective sur la société sénégalaise, du Plan ainsi que du Programme Triennal d’Investissement Public.

De 2002 à 2013, ce fut l’avènement des OMD, des DSRP. En conséquence, la politique  de planification économique et sociale du Sénégal se trouvait inspirer par un cadre normatif de la communauté internationale.

Mesdames, Messieurs,

Chers Représentants du Secteur privé ;

Malgré toutes ces péripéties, l’élaboration des différents documents de planification a été, et le sera toujours, de grands moments de concertation nationale autour des objectifs de développement qui réunissent et impliquent la société civile, le secteur privé, les PTF et l’Administration ; cette dernière jouant le rôle de coordination et de facilitation.

Comme vous le savez, depuis 2014, le Sénégal s’est engagé à atteindre l’émergence à l’horizon 2035, à travers le Plan Sénégal émergent (PSE). Au cours de la période 2014 – 2018, la mise en œuvre du PSE a permis de faire des progrès réels et significatifs en termes, notamment de croissance économique (avec un taux moyen supérieur à 6%), de santé, de protection sociale, d’accès à l’eau, etc. Cette dynamique est le résultat de la mise en place d’un ensemble cohérent de réformes structurelles (de grande envergure), et d’investissements publics et privés bien ciblés, dans un cadre macroéconomique stable et bien planifié.

Cependant, un accroissement significatif des investissements issus du secteur privé, surtout dans des projets de Partenariat Public-Privé (PPP) reste un des défis majeurs de notre pays.

Aussi, le présent atelier constitue-t-il une occasion de partage de vos réflexions et initiatives allant dans le sens de renforcer nos performances économiques, gage d’un développement solide, stable et de cohésion sociale.

Si nous voulons gagner le pari de l’émergence en 2035, force est de constater que nous devons mettre l’accent sur l’accumulation du capital humain, le relèvement de la productivité, l’amélioration des facteurs de production, la promotion l’équité et l’égalité de genre, la recherche et l’innovation, la gouvernance. 

Dans cette perspective, il conviendrait (i) de s’orienter vers des secteurs moteurs porteurs de croissance et d’exportations, (ii) d’accroître le niveau des investissements, et (iii) de promouvoir une industrialisation inclusive et durable.

Mesdames, Messieurs,                                                         

Au regard de votre expertise, expérience et professionnalisme, je demeure convaincu que les recommandations qui seront issues de l’atelier permettront de lever les contraintes identifiées afin d’aboutir au futur souhaité.

Je ne saurais terminer sans vous réitérer les remerciements du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à propos de l’engagement dont vous faites montre.

Sur ce, je déclare ouvert l’atelier de partage de la formulation de la phase II du PSE.

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