Commercialisation de l’arachide – Des exportateurs ruent dans les brancards

Des transitaires et autres exportateurs d’arachide sont très remontés. Ils ne sont pas du tout satisfaits de l’attitude disent-ils de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV), structure du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural (MAER), Unité technique centrale du dispositif de surveillance, de contrôle phytosanitaire entre autre, qui laisse faire en bonne complicité.arachide au Sénégal

«Nous déplorons le fait qu’un transitaire non agrée par la douane,  devenu par la suite fumigateur, de connivence avec des agents, soit privilégié au détriment des autres. De surcroit, il détient des exportateurs en otage en obligeant ces derniers à travailler avec lui par le canal des agents de la DPV, qui au moment de l’enregistrement de leur société à la Direction, les orientent vers lui au risque de ne pas être enregistrés. Le certificat phytosanitaire lui est délivré sans aucune difficulté contrairement à nous. Tout cela pour des intérêts pécuniaires partagés en sus du fait que certains membres de famille de ces agents sont embauchés par ce dit transitaire. Chose très grave», ont déploré nos sources.

Avant de s’interroger : «nous nous demandons qu’en serait-il si tous les transitaires détiendraient l’agrément de fumigateur ? Que deviendraient les sociétés de fumigations spécialisées» ?

Et de poursuivre : «entrainant une perturbation grave du marché, nous demandons un arrêt immédiat  de tels agissements avant que des noms soient vraiment cités à l’avenir. Parce que l’Etat, à travers ses services ne doit aucunement se mêler du secteur privé eu égard à la libre concurrence.

A en croire toujours nos sources, «cet état de fait est également assorti par le fait que beaucoup d’argent est demandé à ces dits exportateurs au moment de l’enregistrement. Pire encore, dans leur premier épisode, l’année dernière, ils avaient exigé l’adhésion de tous les exportateurs à COPEGA pour pouvoir être enregistré à leur niveau. Alors que cette association privée COPEGA demandait à ces derniers 1 000 000 F CFA comme frais d’adhésion. Ce que nous avions jugés vraiment exorbitant. Dés lors, on s’est posés la question à savoir comment est-ce qu’un service de l’Etat peut s’immiscer pour autant dans le privé jusqu’à exiger une adhésion à une association privée sur la base d’aucun texte réglementaire. Heureusement pour eux, ils ont rebroussé chemin. Pour dire tout simplement que les agents concernés sont simplement de mauvaise foi et ne servent pas correctement et cela porte un énorme préjudice».

Du côté de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV), on balaie d’un revers de la main

Selon Abdoulaye Ndiaye, chef de la Logistique, il n y a pas a fouetter le chat. «Notre devoir est de faire en sorte que la filière se porte bien d’année en année. C’est vrai que les transitaires et autres exportateurs ont toujours déploré les conditions de travail. Nous les avons demandés de se regrouper pour mieux opérer, en vain. Au niveau de la Dpv, nous musons sur la qualité, ce qui fait que nous nous ne donnons aucun privilège à qui que ce soit, c’est une affaire entre privés. Nous sommes très regardant dans le travail en ce sens».

 

                Sekou Dianko DIATTA – Igfm
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.