Comment Vaincre le Rhume : Symptômes et traitements

Depuis deux jours, impossible de vous éloigner de votre boîte de mouchoirs : pas de doute, vous tenez un bon rhume ! Rien de grave. Néanmoins quelques mesures s’imposent pour éviter de contaminer tous ceux qui vous entourent et vous soulager efficacement.

L’hiver est là, avec son cortège de petites maladies. Petits et grands se transmettent sans scrupules des virus plus ou moins virulents. Mais contrairement à ce que vous croyez le froid n’est en rien responsable de votre mauvais rhume. C’est au contraire la forte promiscuité de rigueur en cette saison qui favorise les échanges de virus. Notre nez, premier filtre pour les microbes, est ainsi exposé à de nombreux agresseurs. Près de deux cents virus extrêmement contagieux peuvent être à l’origine d’un rhume. Après avoir pénétrés dans les cellules de la muqueuse, ils s’y multiplient.

Symptômes du rhume bénin

S’en suivent alors les symptômes bien connus que sont :

  • l’écoulement nasal (nez qui coule) ou le nez bouché ; 
  • les éternuements ; 
  • accompagnés ou non de fièvre et de maux de tête.

Rhume : quand consulter ?

S’il est inutile de courir immédiatement chez votre médecin pour un rhume, il faut néanmoins prendre garde aux complications, en particulier chez l’enfant. Lorsque la fièvre persiste au-delà de 48 heures, qu’elle s’accompagne de douleurs et/ou de difficultés respiratoires, consultez ! Le rhume peut entraîner une infection bactérienne. Chez les plus jeunes, la complication la plus fréquente est l’otite, mais un rhume peut également dégénérer en bronchite, en pharyngite, ou encore en pneumonie. Alors soyez vigilant !

Comment soigner le rhume chez l’adulte ?

Lorsqu’on enchaîne rhume sur rhume, le virus faisant le tour du bureau ou de la famille, on serait prêt à tout pour s’en débarrasser. Mais à ce stade là, on ne peut pourtant agir que sur les symptômes et éviter une surinfection. Aussi il est important de rappeler que des antibiotiques, si vous étiez tentés d’y recourir, n’auront aucun effet sur votre rhume puisque ces traitements ne sont efficaces que contre les bactéries. Pourtant 36 % des antibiotiques sont prescrits dans des infections aiguës virales… Ce qui non seulement ne sert à rien mais de surcroît favorise la résistance à ces médicaments dont nous avons par ailleurs besoin.

Classiquement, il convient alors de faire baisser la fièvre lorsqu’elle est présente, de désencombrer le nez ou lutter contre les écoulements, d’agir contre l’inflammation et enfin de désinfecter.

TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES

Les traitements symptomatiques aujourd’hui disponibles permettent de lutter contre les différents symptômes décrits plus haut éventuellement.

  • Les décongestionnants sont là pour stopper la rhinorée (l’écoulement nasal) et/ou le nez bouché. Ce sont des médicaments à utiliser par voie orale ou aussi souvent par voie nasale  c’est-à-dire directement dans le nez. La plupart sont en vente libre en pharmacie mais certains nécessitent une ordonnance notamment lorsqu’il renferme un corticoïde. Une association contenant un décongestionnant et un antipyrétique (pour lutter contre la fièvre) est souvent conseillé par le pharmacien (Fervex, Actifed) car il permet de frapper vite et fort.
  • En cas de toux, les médicaments les plus adaptés seront fonction du type de toux. Pour la toux grasse, un fluidifiant des sécrétions bronchiques  permettra de faciliter l’expectoration tandis que pour la toux sèche, un antitussif sera le plus efficace.

Cependant, sachez que dès 2011, l’ANSM (l’Agence du médicament) avait émis une mise en garde rappelant les effets secondaires connus de ces spécialités, notamment cardiovasculaires ou neurologiques. Alors, avant d’acheter un médicament anti-rhume, il vaut mieux consulter votre médecin. Il en est de même pour les médicaments contre la toux, notamment les antitussifs qui peuvent empêcher l’évacuation des sécrétions bronchiques et favoriser un encombrement. Alors, avant d’acheter un de ces médicaments, mieux vaut demander conseil à son médecin.

TRAITEMENTS HOMÉOPATHIQUES

Des traitements homéopathiques se proposent également de réduire l’écoulement nasal, les éternuements et le nez bouché (comme Coryzalia).

Se protéger du rhume des autres

Rare sont ceux qui parviennent à passer à travers ces épidémies. On estime que les adultes souffrent de deux à cinq rhumes chaque année et les enfants au système immunitaire fragile sont encore plus exposés. Ce qui explique qu’ils ont en permanence le nez qui coule…

Sachez que le risque de contagion est à son maximum environ deux jours après qu’une personne ait été contaminée. Les gouttelettes contenant le virus du rhume sont alors rejetées lorsque le malade tousse ou éternue.

Pour se protéger du rhume, quelques mesures d’hygiène s’imposent :

  • Lavez-vous régulièrement les mains et apprenez à vos enfant à en faire autant ;
  • Evitez de partager les verres, fourchettes, cuillères… de la personne contaminée ;
  • Limitez autant que possible les contacts avec les personnes malades ;
  • Ne portez pas vos mains au visage et couvrez-vous la bouche lorsque vous éternuez ;
  • Utilisez des mouchoirs jetables de façon à ne pas vous recontaminer.

(Ecrit par:

Aude Maréchaud)

Sinusite : symptômes, traitement et prévention

Quand l’infection née dans les fosses nasales ou sur une dent se propage vers les sinus, la muqueuse qui tapisse ces derniers s’enflamme à son tour. L’orifice étroit qui les sépare des fosses nasales se bouche et le piège se constitue. Le sinus s’infecte. C’est la sinusite.

Les sinus sont des cavités osseuses presque refermées sur elles-mêmes, en arrière des fosses nasales, avec lesquelles elles communiquent. Les principaux sinus se situent au-dessus des sourcils : ce sont les sinus frontaux, et sous les orbites : ce sont les sinus maxillaires.

Comment distinguer une sinusite d’un rhume banal ?

L’impression est différente de celle d’un rhume banal. A la suite d’une rhinite, d’un état grippal ou d’une infection dentaire, on sent « qu’il reste quelque chose ».

SYMPTÔMES CARACTÉRISTIQUES D’UNE SINUSITE :

  • La voix est nasillarde ;
  • On avale en permanence des sécrétions ;
  • On ressent une pesanteur sous les orbites ;
  • On entend mal ;
  • Le nez reste obstinément bouché ;
  • On a l’impression que la tête pèse une tonne lorsqu’on la penche en avant.

Poussées de fièvre, coups de fatigue et maux de tête complètent le tableau.

Il ne faut pas laisser traîner ainsi un rhume car la sinusite peut évoluer assez vite vers la chronicité et poser de délicats problèmes de traitement.

Traitement de la sinusite

Des moyens locaux : gouttes nasales, pulvérisations, aérosols assèchent les sécrétions et désinfectent localement.

La prise orale d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires s’avère souvent indispensable pour juguler le cercle vicieux de l’inflammation et de l’infection.

En cas de passage au stade chronique, il faudra recourir aux ponctions sous anesthésie locale, voire à l’ouverture chirurgicale des orifices. Ces techniques se font maintenant sous endoscopie, ce qui augmente considérablement leur efficacité.

Des cures pourront être les bienvenues, avec des eaux et des vapeurs sulfureuses.

L’acupuncture et l’ostéopathie peuvent être intéressantes dans les phases de drainage des sinus.

Comment prévenir la répétition des sinusites ?

Dépister un terrain allergique

  • L’allergie est souvent responsable des sinusites et c’est donc une cause qu’il faut explorer ;
  • Pollens saisonniers, acariens et moisissures, poils d’animaux, blatte sont les responsables principaux.

Problèmes régionaux et locaux

  • Une déviation trop importante de la cloison nasale peut entretenir la sinusite ;
  • Attention aux caries dentaires qui traînent, aux abcès négligés.
  • Ne pas négliger le rhume qui traîne et qui fait un peu mal autour des yeux. Il y a de fortes chances pour que ce soit en fait le début d’une vraie sinusite.

(Ecrit par:

Dr Alain Dubos)


Publié par Doctissimo

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