Ce 8 mars, c’est la Journée internationale des Femmes !

Les Nations Unies ont commencé à célébrer la Journée internationale des femmes (JIF) le 8 mars 1977, année internationale des femmes. Cette journée trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes, au début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. La Journée internationale des femmes a depuis pris une dimension mondiale. Des groupes et associations militants préparent des manifestations pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications afin d’améliorer la situation des femmes et leur participation sur la scène politique et économique.

Un peu d’histoire

La première Journée nationale de la femme a été célébrée aux États-Unis, le 28 février 1909, à l’initiative du Parti Socialiste Américain. Les Américaines ont continué à célébrer cette journée le dernier dimanche de février jusqu’en 1913. En 1917, pendant la Révolution soviétique, les femmes russes choisissent le dernier dimanche de février pour faire la grève et obtenir  » du pain et la paix « . Quatre jours plus tard, le tsar abdique et le gouvernement provisoire accorde le droit de vote aux femmes. Ce dimanche historique tombait le 23 février dans le calendrier julien en usage en Russie, mais le 8 mars dans le calendrier géorgien utilisé ailleurs. Depuis, cette date est restée comme symbole des luttes pour les droits des femmes et leur contribution au processus politique et économique. La « Journée internationale des femmes » est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, puis en France en 1982.

Quel est le programme ?

Il n’existe pas de programme officiel pour la journée des femmes. En revanche, les Nations Unies proposent un thème chaque année. En 2017, la Journée internationale des femmes a pour thème : « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 ». Pour l’organisation internationale, l’égalité entre les sexes dans le monde du travail est un impératif du développement durable. Le travail des femmes, quel que soit sa nature, contribue à l’économie mondiale. Partout dans le monde, les femmes assument la grande majorité du travail domestique et de « care », qui n’est ni rémunéré ni comptabilisé dans le PIB. Sur les 38 milliards d’heures de travail domestique réalisées par les Français, 77 % sont pris en charge par les femmes, en dehors de ce qui peut être assimilé à des loisirs. Les femmes gagnent aussi moins d’argent que les hommes, leurs emplois, à compétence égale, sont moins bien rémunérés. L’engagement pris par la communauté internationale dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 passe ainsi par l’autonomisation économique des femmes.

Que faire ?

Des groupes et associations de femmes préparent des manifestations partout dans le monde. Le site International Women’s Day recense des milliers d’événements à travers le monde. Du 8 septembre au 8 mars 2017, le plan d’action « Sexisme, pas notre genre ! » est mené par le ministère français des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. Le site http://8mars.info/ propose plusieurs actions, individuelles ou collectives, légères ou militantes. Des grèves pour réclamer l’égalité des salaires, et de nombreuses actions sont prévues sur les réseaux sociaux pour faire entendre la parole des femmes.
Différents hashtags seront à l’ordre du jour comme celui de l’ONU #IWD2017 mais aussi #JDF ou #8mars.
Porter un pussy hat (les bonnets roses de chatte sont devenus le symbole des femmes défendant leurs droits, contre le sexisme) et dénoncer les récupérations commerciales qui sont faites de cette journée sont d’autres moyens d’action. Il est possible également de soutenir le mouvement en faisant un don aux associations de terrain qui viennent en aide aux femmes.

Trucs et astuces

Dans le monde, les femmes effectuent les 2/3 du nombre d’heures de travail et produisent plus de la moitié des aliments, mais elles ne gagnent que 10 % du revenu total, possèdent moins de 2 % des terres et reçoivent moins de 5 % des prêts bancaires. Au sein de la population active mondiale, elles occupent 61,5% des postes dans le secteur des services, 13,5% dans l’industrie et 25% dans l’agriculture. Elles sont 23% à siéger dans un parlement et seulement 4% à diriger une des 500 entreprises les plus riches de la planète.

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