Candidat à la Présidentielle – Madické Niang : «Pour que triomphe la vérité» entre lui et le Pds !

Il est l’aîné des candidats avec ses 66 ans. Né le 26 septembre 1953 à Saint-Louis, on peut le mettre dans le casier des «éternels Wadistes» comme Samuel Sarr, Pape Samba Mboup, Farba Senghor avec qui il a en commun d’avoir résolument tourné le dos au «Pape du Sopi».

Pour avoir défendu les mêmes causes, Mes Niang et Wade ont davantage huilé leurs relations pendant les 12 ans du régime libéral. On n’oubliera pas la toge déterminante de Madické Niang dans l’affaire Me Sèye, dans laquelle Abdoulaye Wade était mis en cause. A ce titre, il publie en 2002, concernant l’assassinat de Maître Babacar Sèye, Pour que triomphe la vérité et, en 2006, il opposera au journaliste, Abdou Latif Coulibaly, auteur d’un Meurtre sur commande un livre-réponse : Sénégal, affaire maître Sèye : les pièges de l’acharnement. Cela explique que le successeur de Abdou Diouf choisit de le projeter à l’écran gouvernemental à différents postes (Mines, Justice, Affaires étrangères), rappelle « Le Quotidien », dans une page consacrée à la Présidentielle.

Le journal indique que la chute n’avait rien altéré de leur amitié. Leur complicité. Abdoulaye Wade s’éloigne du Point E pour des travaux de réfection et prend ses quartiers à Fann-Résidence, chez Madické Niang. Fervent défenseur de la candidature de Karim Wade, il aurait été même au cœur des pourparlers pour la grâce présidentielle accordée à ce dernier et même son exil au Qatar. Cela expliquerait-il sa promotion par Wade-père qui l’a investi à Mbacké aux dernières Législatives ? Certains y croient religieusement. Alors, là où Oumar Sarr était attendu, Wade a misé sur Madické Niang pour la présidence du groupe parlementaire, le seul de l’opposition.

Un cran politique qui lui a permis d’avoir la «légitimité» de «raisonner» le «vieux». Alors, il se met dans la logique du «Retenez-moi ou je fais un malheur !». Ou «Investissez-moi ou je m’investis moi-même !». Il veut ainsi se substituer au fils biologique dont la candidature était dans l’ordre de l’impossible après sa condamnation par la Crei et le rejet de son inscription. C’est fait contre le gré de Me Wade et du Pds qui y voient une «trahison» et une «candidature téléguidée» par Macky Sall.

Madické Niang sera donc candidat et veut être celui des Libéraux qui se voient imposer le «jusqu’auboutisme» de l’homme de Versailles. Il compte tout de même sur l’électorat du Pds. Certains responsables libéraux comme Habib Sy, Ibra Diouf Niokhobaye, Aminata Lô, Massaly l’ont rejoint. Mais il a surtout la carte de Touba à jouer.

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