Le Calvaire des domestiques sénégalaises travaillant en Arabie Saoudite

Le Calvaire des domestiques sénégalaises travaillant en Arabie Saoudite est loin de s’estomper malgré les appels à la clémence de parts et d’autres, notamment de l’ONG des migrants Horizon Sans Frontières.

Une sénégalaise, qui a préféré garder l’anonymat, s’est confiée, ce lundi, à Boubacar Seye, président de Horizon sans frontières (HSF), qui, à son tour, a contacté la presse. Cette femme de ménage demande de l’aide vu l’extrême urgence  dans laquelle  beaucoup de ses camarades se trouvent  en Arabie Saoudite.

«Je suis en Arabie Saoudite et je porte la parole de ces femmes sénégalaises qui vivent dans ce pays dans des conditions exécrables. Nous ne mangeons pas à notre faim et nous ne dormons pas bien non plus. Notre salaire qui reste à désirer n’est pas régulier», lâche dépitée la dame.

Et gare à celles qui veulent résilier leur contrat à cause des tracasseries qu’elles subissent. Elles sont frappées de pénalités.

«On est obligée de payer les frais ayant occasionné notre venue en Arabie Saoudite. Il faut d’abord rembourser les 3 millions payés par l’employeur à l’agence de convoyeur, avant que à notre tour nous ne déboursons 400 mille F Cfa. Comment peut-on payer cette manne financière pour recouvrer notre liberté ?», s’interroge-t-elle.

D’ailleurs, révèle notre interlocutrice, “si on observe une grève dans l’espoir d’être licenciée, là on se trompe. On plutôt est acheminée vers une autre destination, pour être vendue à un autre ”Nar” (Saoudien) ». Dans ces conditions, avance-t-elle, si d’aventure on sort des griffes de nos patrons, il serait difficile de rentrer au pays avec les mains vides».

Le porte-parole de ces femmes en détresse a aussi indexé l’ambassade du Sénégal à Ryad et les agences de voyages qui convoient ces domestiques pour non-assistance à personne en danger.

Revenant sur le cas Mbayang Diop qui risque d’être condamnée à mort pour avoir tué la femme de son patron, elle dira ceci: «le Gouvernement doit rapidement diligenter cette affaire, sinon l’irréparable risque de se produire. Car d’autres femmes sont prêtes à imiter Mbayang Diop. On en peut plus, on est au bout, on a peur, on ne mange plus à notre faim».

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