Boureima DIADIE « La célébration de la Journée Mondiale de la Population suscite des réflexions et de l’espoir »

La Journée Mondiale de la Population est célébrée ce lundi. Lors de la cérémonie officielle de lancement de cette journée, Boureima DIADIE, Représentant résident adjoint de UNFPA au Sénégal a expliqué que la Célébration de la Journée Mondiale de la Population (JMP) suscite en nous des réflexions et de l’espoir en raison de l’acuité de son thème : « investir dans les adolescentes ».

Selon lui, le choix de ce thème vise principalement à informer, sensibiliser et mener un plaidoyer fort pour des investissements cruciaux en faveur des adolescentes qui sont l’avenir de nos pays.

Monsieur DIADIE d’ajouter que  la communauté internationale est engagée à un nouveau programme de développement durable fondé sur les principes d’équité et de droits humains avec pour objectif central : ne laisser personne derrière.

« Le nouveau programme de développement nous appelle à ne laisser personne en arrière. Pour atteindre ceux qui sont le plus en arrière, les dirigeants et les communautés doivent se préoccuper avant tout et prendre la défense des droits fondamentaux des adolescentes les plus marginalisées, en particulier de celles qui sont pauvres, non scolarisées, exploitées, ou soumises à des pratiques nuisibles, y compris le mariage d’enfants », a-t-il dit en citant le Directeur exécutif de l’UNFPA, Dr. Babatunde Osotimehin.

L’adolescence est un âge délicat de transformation physique, psychologique et de construction. Pour certaines filles, c’est le temps de  découverte de soi-même, d’exploration, d’apprentissage, vers l’autonomisation. Mais pour beaucoup d’autres, l’adolescence accentue la vulnérabilité, l’exclusion ou tout simplement la discrimination.

Les inégalités de genre commencent à se creuser à l’adolescence. Si pour les garçons, cet âge leur donne de nouvelles opportunités et chances de réaliser leur potentiel, pour les filles, c’est l’entrée précoce à une vie de femme, à une vie de mère, alors qu’elles n’y sont pas préparées, ajoute le Représentant résident adjoint de UNFPA au Sénégal.

En Afrique de l’Ouest et du Centre pour ne citer que cette région, 8 millions de filles ont déclarées avoir été mariées avant l’âge de 18 ans. Au Sénégal, c’est près d’une fille sur trois, révèle M. DIADIE.

En mariant leur fille plus tôt, les parents, perpétuant dans certains cas une tradition, espèrent offrir à leur enfant une vie confortable, à l’abri du besoin et une place dans la société.

Malheureusement, se désole Boureima DIADIE, en mariant leur fille trop tôt, les parents les privent de leurs droits fondamentaux et de leurs chances d’aspirer à une vie meilleure et perpétuent le cycle de pauvreté générationnelle. En effet, une fille mariée trop tôt voit ainsi sa santé, son éducation, son bien-être et son développement compromis, dira-t-il.


La Rédaction – laviesenegalaise.com

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