Boubacar Sèye: « il faut que l’Etat du Sénégal revoie sa politique migratoire et apporte une assistance juridique à ses ressortissants »

La problématique liée au phénomène migratoire continue de défrayer la chronique avec les milliers de Sénégalais qui périssent dans la méditerranée et d’autres qui ont maille à partir avec la justice des pays d’Arabe comme Mbayang Diop. C’est pourquoi, Horizon sans frontières, Amnesty International et le mouvement citoyen «Jubanti Sénégal» se sont mis en collaboration pour porter d’urgence ce combat humanitaire.

En conférence de presse, ce lundi, Boubacar Sèye, président d’Horizon sans frontières a estimé qu’au-delà des tractations politiques, «il faut qu’une délégation diplomatique se rende chez la famille de la victime de Mbayang Diop pour demander clémence», car, en matière de migration, «la souveraineté appartient au pays d’accueil».

A en croire Babacar Sèye, il faut que l’Etat du Sénégal revoie sa politique migratoire et apporte une assistance juridique à ses ressortissants. Car, «la plupart des ressortissants sénégalais en situation de détresse et de dominés dans les pays Arabes qui nous contacte refusent de s’identifier parce qu’ils ont peur. Mais, il faut qu’ils sachent qu’un problème qui n’est pas poser ne peut pas être résolu», a signalé Babacar Sèye.

De son point de vue, «gaspiller des millions pour les vacances citoyennes alors que le Sénégal est endeuillé à cause de ses milliers de jeunes qui ont péri dans la méditerranée en voulant un monde meilleur, est inacceptable». A en croire M. Sèye, ce budget pourrait servir à faire «des micro-finances pour retenir les jeunes dans le pays».

«Le président de la république avait promis 500 milles emplois. Si cette promesse était tenue, il n’y aurait pas de milliers de jeunes qui risquent leurs vies dans la mer», a regretté Mamadou Mouth Bane, président de «Jubanti Sénégal». «Il faut que l’Etat démantèle ces réseaux qui se sont constitués pour amener des jeunes en Europe», a estimé M. Bane.

Aujourd’hui, la migration «est en train d’écrire les pages les plus noires de son histoire», s’est désolé M. Sèye.

Toutefois, Horizon sans frontières, Amnesty international et le mouvement citoyen «Jubanti Sénégal» demandent au président Macky Sall de trouver des  solutions alternatives endogènes et exogènes pour prendre en charge toutes ces problématiques liées à la mauvaise gestion des flux migratoires. Lesquels constituent l’un des plus grands défis auxquels les Etats sont confrontés dans ce nouveau millénaire.

Senenews

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