Berlin : Macron et Merkel plaident pour des réformes profondes de l’UE

Le président Emmanuel Macron s’est rendu à Berlin, lundi, pour son premier déplacement officiel afin de s’entretenir avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Ils ont tous deux souligné la nécessité « d’une nouvelle dynamique » pour l’Europe.

À l’instar de ses prédécesseurs, le nouveau chef de l’État français, Emmanuel Macron, a choisi l’Allemagne pour son premier déplacement officiel, au lendemain de son investiture. Il a rencontré lundi 15 mai, quelques heures après la nomination de son Premier ministre, la chancellière allemande Angela Merkel, à Berlin. Lors d’une conférence de presse conjointe, ils ont tous deux souhaité une « nouvelle dynamique » en Europe qui sera symbolisée en juillet par un conseil des ministres franco-allemand.

Emmanuel Macron a appelé à une « refondation historique » de l’Europe face à la montée des populismes et au risque « de délitement », et prôné « plus de pragmatisme et de volontarisme » dans le couple franco-allemand. « Je serai toujours un partenaire franc, direct et constructif », a-t-il promis, jugeant indissociables la réussite de la France, de l’Allemagne et de l’Europe.

Les deux dirigeants ont convenus de travailler immédiatement sur des projets communs de court terme et d’établir une feuille de route pour approfondir l’Union européenne et la zone euro afin d’enrayer la montée du populisme.

Numérique, fiscalité, défense…

Ils ont également fait part leur volonté commune de renforcer la zone euro, y compris en modifiant les traités européens. « Du point de vue allemand, il est possible de changer les traités si cela fait sens », a déclaré à la presse Angela Merkel, tandis que le chef de l’État français a souligné qu’il n’aurait « pas de tabou » à l’égard de cette idée.

Parmi les sujets de court terme, ils ont cité la révision de la directive sur les travailleurs détachés, un sujet très présent dans la campagne présidentielle, un droit d’asile commun pour les réfugiés et le travail sur la politique commerciale.

Emmanuel Macron a en revanche répété qu’il souhaitait que la zone euro se dote d’une capacité de financement pour investir dans des projets communs.

Parmi les chantiers de coopération, les deux dirigeants ont cité le numérique, la fiscalité, la défense et la politique internationale, ainsi que l’éducation.

Le président français a par ailleurs insisté sur la nécessité de mener des réformes économiques et sociales en France, « non pas parce que l’Europe le demande, parce que la France en a besoin ». « J’ai, en France, à conduire des réformes en profondeur, qui sont nécessaires pour notre pays mais nécessaires aussi pour la pleine restauration de la confiance franco-allemande », a-t-il dit.

Avec AFP et Reuters

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