Avec la ZLECA, le Sénégal compte développer davantage les services

Le Sénégal mise sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), dont l’accord a été signé en mars dernier, pour développer davantage le secteur des services en vue d’une croissance plus inclusive, a indiqué, mercredi, à Dakar, la directrice du Commerce extérieur, Assome Aminata Diatta.

Avec l’entrée en vigueur de la ZLECA, le Sénégal « compte relever le défi » consistant à développer le secteur des services, en appoint de ses produits traditionnels d’exportations, à savoir les cigarettes, le ciment et les produits halieutiques, a déclaré Mme Diatta.

La directrice du Commerce extérieur s’adressait à des journalistes en marge d’une réunion de sensibilisation sur la mise en œuvre de la ZLECA, qui devrait selon elle contribuer à l’industrialisation des pays africains.

Au total 44 pays africains ont décidé, en mars dernier, d’instaurer une zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dont ils espèrent qu’elle va contribuer à l’accroissement des échanges commerciaux intra-africains.

Une dizaine de pays, dont le Nigeria, ont cependant émis des réserves sur les attentes de cette zone de libre-échange à laquelle ils n’ont pas encore adhéré.

La mise en place de la ZLECA « occasionnera une baisse des recettes fiscales mais en même temps une augmentation de recettes (…) plus importantes » sur un plan général, a dit Assome Aminata Diatta.

Elle a ajouté que cette baisse projetée des recettes fiscales pourrait induire une réduction du Produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 0,07 pour cent.

Edem Adzogenu, co-président du comité exécutif de l’Initiative AfroChampions, qui participait également à cette rencontre de sensibilisation, juge « incontournable l’intégration des marchés régionaux pour développer les économies africaines ».

Dans cette perspective, il dit militer pour la création « dans les 20 prochaines années, de multinationales africaines compétitives qui participeraient à l’émergence mondiale ».

Pour ce faire, les pays africains doivent travailler à l’avènement d’une croissance inclusive, a-t-il laissé entendre, avant de souligner la nécessité de développer dans cette perspective « plus de compétences et d’entreprises locales ».

APS

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.