Assigné en expulsion par la CBAO : L’importateur de riz Bocar Samba Dièye crie au scandale

Bocar Samba Dièye est sous la menace d’une expulsion par la Compagnie bancaire d’Afrique de l’Ouest (CBAO) groupe Attijariwafa. Mais le célèbre importateur de riz crie au scandale et accuse la banque de vouloir le déposséder de son bien pour une traite qu’il a déjà payée.

Le célèbre importateur de riz Bocar Samba Dièye ne sait plus à quelle banque ou justice se fier. Pour cause, la Compagnie bancaire d’Afrique de l’Ouest (CBAO) du groupe Attijariwafa lui a servi une assignation en expulsion sur un hangar situé à la Sodida. Il s’agit notamment du Titre foncier n°19 703/DG et qui servait d’hypothèque à hauteur d’un montant de 2 milliards 200 millions de francs CFA.

Selon ses explications, la banque veut mettre la main sur le titre foncier dont la Justice a déjà ordonné la mainlevée à son profit depuis 2009. La CBAO veut opérer cette saisie car elle estime que le commerçant lui doit la somme de 7 milliards F CFA. Les 5,6 milliards F CFA représentent le mon- tant d’une traite effectuée en octobre 2008 et le reste les frais.

Ce que l’importateur réfute catégorique- ment. Mieux,  il jure la main sur le cœur ne devoir aucun centime à la banque marocaine.  Il affirme que la CBAO veut tout simplement le déposséder de son bien car à la date sus-indiquée, il n’a pas effectué de traite. “La traite de 5,6 milliards de F CFA qu’elle me réclame a été soldée depuis le 31 mai 2008 et il s’agissait d’une traite à vue.

Dans le commerce international, avec une traite à vue, l’importateur est obligé de payer le connaissement avant de recevoir sa marchandise”, argue-t-il tout en brandissant un rapport de l’expertise maritime qui fixe la date de la sortie du bateau le 31 mai 2008. Ce qui fait que le vieil importateur de riz crie au scandale d’autant plus que le rapport produit par l’expert Maguèye Niang désigné par le juge semble lui donner raison. “Considérant les différents réserves, contradictions et manquements, nous concluons que l’écriture comptable qui a servi à la constatation de la traite et à son imputation au débit du compte de Bocar Samba Dièye ne semble pas avoir répondu à toutes les conditions de régularité et de transparence édictées en la matière”, mentionne le rapport qui, à en croire M. Dièye, a été contesté par la banque, alors que la Cour d’appel l’a confirmé et a demandé son homologation.

“Alors que nous nous attendions à cette homologation, la banque m’a assigné en expulsion pour s’emparer de mon bien”, se désole le vieil importateur. Il ne comprend pas pourquoi la plainte qu’il a déposée contre la CBAO dort toujours dans les tiroirs du juge d’instruction alors que l’action civile initiée contre lui se poursuit. “ Lorsque la banque m’a réclamé la traite, j’ai déposé une plainte avec constitution de partie civile pour escroquerie et abus de confiance contre le DG, en août 2015.

Mais après deux convocations auxquelles le mis en cause n’a pas déféré, le dossier n’a pas avancé alors qu’on me poursuit au plan civil car ils pensent (les responsables de la banque) qu’ils sont plus forts que moi”, fulmine-t-il. Très en colère, Bocar Samba Dièye d’ajouter qu’il est un self made man qui a fait fortune dans le riz depuis plus de 50 ans et qui a toujours honoré ses engagements envers la banque avec il est en partenariat depuis 1971.

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