Aliou Tine sur la Situation en Casamance : «il ne faut pas donner l’impression comme s’il s’agissait d’une guerre »

Acteur de la Démocratie et défenseur des droits de l’homme, ancien président de la Raddho, l’actuel patron d’Amnesty International de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, dit être inquiet par rapport à la crise qui sévit dans la partie méridionale du pays, notamment avec la recrudescence de la violence soldée par 14 jeunes tués à Bofa, dans le Nyassia.

Sur la Rfm, ce lundi 22 janvier 2018, à 12 heures, il est d’avis qu’«il ne faut pas laisser cette affaire de tuerie de Bofa impunie, il faut que la Justice soit en première ligne, également la Police et la Gendarmerie».

Cependant, il a laissé entendre qu’«il ne faut pas donner l’impression comme s’il s’agissait d’une guerre. Car, on sait comment commence une guerre, mais on ne maîtrise jamais sa fin, qu’on évite de transformer une opération de maintien de l’ordre en guerre», rappelant que cela a été fait dans les années 80. Ainsi, le droit de l’Hommiste reste convaincu que cela n’est pas la bonne option. 

Pour Aliou Tine, il est temps qu’on en finisse avec le conflit en Casamance, il faudrait qu’il ait des accords de paix et le dépôt des armes. Selon lui, les accords tels qu’on les entend ont été avancés  «tout le monde y compris le Mfdc était surpris par l’incident de Bofa».

Il suggère : «il faut des accords de paix doublée d’une réinsertion sociale, parce qu’il a des combattants qui ont vieilli dans le maquis».

Moussa Cissé, secrétaire du Collectif des Cadres Casamançais a pour sa part estimé que la position des cadres du collectif est claire à propos de la Casamance. En effet, pour le collectif, ce conflit qui a duré plus de 3 décennies doit être réglé par la négociation et le dialogue. Selon lui, il faut poursuivre les négociation, ne pas donner l’impression d’une guerre dans le sud du pays. Moussa Cissé d’appeler aux autorités de ne pas tomber sur le piège des hommes de Média qui prônent  la guerre. « S’il y a une guerre en Casamance, celle-ci ne saurait épargnée le Sénégal tout entier », prévient-il, appelant aux uns et aux autres à ne pas verser dans l’amalgame. Pour Monsieur Cissé, chacun doit faire en sorte d’y apporter sa pierre pour le règlement pacifique du conflit.

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