Affaire Ndeye Codou: « Ces témoins silencieux de la violence contre les femmes » fustigés

Ndeye Codou, c’est cette femme nouvellement mariée domiciliée à Touba, âgée de 17 ans,  qui a été sauvagement battue par son époux. Cet acte barbare, qui renvoie à l’époque préadamique, a indigné plus d’un. On peut citer le droit de l’hommiste Seydi Gassama, directeur exécutif de Amnesty international Sénégal.Ndeye Codou-battue par son époux

« Et si cette femme était notre mère, notre fille ou notre sœur ? Tant que nous resterons, en tant qu’individus et en tant que communautés, des témoins silencieux de la violence contre les femmes, cette pratique criminelle aura de beaux jours devant elle », lit-on mardi sur sa page Facebook visitée par Senego.

Ndeye Codou a été torturée à coup de fils électriques par son mari lui causant de graves blessures… Le cas a également été transmis à l’Association des Femmes juristes. Et la victime a décidé de porter plainte malgré les pressions de la famille. son avocat, Me Abdoulaye Babou a annoncé une plainte soutenue par une partie de la famille de sa cliente. « Je suis là avec ma cliente, son frère et son cousin ont décidé de porter plainte contre le mari », indique la robe noire sur les ondes de la Rfm.

Selon des propos rapportés par Dakaractu, « cette jeune fille est mariée tout juste depuis quatre mois. Et, c’est la deuxième fois qu’elle est battue sauvagement. Une première fois pendant la Korité, et une deuxième fois hier, pour des broutilles. À 2 heures du matin, le mari a mis une moustiquaire. La fille qui ne supporte pas cet enfermement, lui demande de lever un tout petit peu le coin du voile. Et, le mari a refusé. Il a utilisé des fils électriques. J’ai vu son corps qui est lacéré au dos, devant et le visage. Le certificat médical est par là. C’est quelque chose d’inadmissible. Devant la gravité des faits, dit-il, certains ont tenté de traiter l’affaire à l’amiable, mais il y a une partie de la famille qui s’y est opposée. La fille a porté plainte. Le mari est injoignable », a ajouté la robe noire.

« Ladies club Sénégal »  s’en mêle

«Ladies club Sénégal», qui suit de très près l’affaire, s’en mêle ! Son administratrice, la journaliste Oumy Ndour, indique que présentement, une partie de la famille de la fille veut étouffer l’affaire. Apparemment, il y a même des pressions d’ordre religieux qui font que cette partie de la famille refuse que l’affaire s’ébruite ». Mais, « Ladies club Sénégal » qui a déjà saisi l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), ne compte pas reculer. « Nous, on ne lâchera pas l’affaire, même si la famille décide de ne pas porter plainte. On va continuer à en parler partout où on peut pour que les autorités de ce pays sachent que trop, c’est trop. Tout le monde a vu la gravité des blessures qui ont été infligées à cette fille qui n’a pas encore 18 ans, à l’aide de fils électriques, juste pour une histoire de moustiquaire », se fâche Oumy Ndour.

 

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