Aéroport Roissy : la vérité sur l’affaire Farba Ngom

Farba Ngom a été interpellé dimanche matin à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle avant d’être relâché. La douane française qui reproche au député-maire des Agnam un surplus de devises a saisi ses 38 mille 600 euros.

C’est sans doute une chaude matinée pour Farba Ngom dans un Paris frais. Mouhamadou Ngom à l’état civil, qui a atterri à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle hier par vol Air France, a eu du mal à convaincre la douane française qui ne voulait pour rien au monde le lâcher. Cette attention particulière sur la personne du maire des Agnam s’explique non seulement par sa «surliquidité», mais surtout, apprend-on, parce que l’influent Apériste aurait déjà eu un précédent avec les services douaniers français pour la même infraction.

Même si, comme il est précisé dans la «Déclaration d’argent liquide» dont Le Quotidien a obtenu copie, le responsable de l’Apr a pris le soin de déclarer lui-même «spontanément» les devises qu’il avait par-devers lui. La douane de Roissy a retenu la somme totale de 38 mille 600 euros, soit plus de 25 millions de francs Cfa.

Evidemment, ce serait incroyable si Farba Ngom détenait à lui seul ce montant. Le Quotidien a appris de sources bien informées que le député avait 9 500 euros (plus de 6 millions Cfa). Seulement, il était avec sa maman et la sœur de celle-ci, mais aussi son épouse. Et ces trois membres de sa famille avaient chacun la même somme (9 500 euros). Et le cumul des quatre fait 38 mille 600 euros. Or, la législation française interdit qu’un individu transporte plus de 10 mille euros par-devers lui.

L’ayant compris, Farba Ngom a, en tout cas, indiqué aux douaniers que cet argent liquide était destiné à une «utilisation médicale», précisément pour les soins de sa maman. Sauf que les autorités de Roissy qui ont saisi les 38 mille 600 euros considèrent que lui et son épouse constituent un couple et soupçonnent, par conséquent et par extension, un «fractionnement volontaire» pour ne pas tomber sous le coup de la législation. Si le député a été finalement libéré, c’est bien grâce à sa «profession» de «Diplomate» inscrit au tableau privilégié du «Personnel diplomatique» comme il est fait mention dans la partie «Identification du déclarant et du propriétaire». Et sans doute, soupire-t-on, grâce à l’intervention des autorités sénégalaises.

LeQuotidien

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