Achats de Véhicules de l’administration : Quand Abdoulaye Daouda Diallo et Macky Sall se contredisent sur les chiffres !

Ça dégage un parfum de scandale! Le Ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo contredit son mentor Macky Sall sur les chiffres pour l’achat de véhicules de l’Administration entre 2012 et 2018. Les deux hommes les plus puissants du pays se contredisent.

Le président de la République, Macky Sall, a déclaré le 5 août 2019, lors du lancement de l’atelier sur la modernisation de l’administration, que l’Etat du Sénégal a dépensé 307 milliards francs CFA pour l’achat de véhicules entre 2012 et 2018, compte non tenu des dépenses de maintenance et de gasoil, rappelle Seneweb.

De son côté, le ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, a révélé, il y a deux jours devant les députés en plénière, que ce montant, selon les données de son ministère, s’élève à 119 milliards FCFA. Le président de l’Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis), Amadou Gueye, se demande si cela est dû au fait que « son budget a été voté sans débat à l’Assemblée nationale pour cacher un éventuel détournement de ressources publiques ». Pour lui, « cet écart de 188 milliards, qui dépasse le déficit de la Senelec invoqué pour augmenter les tarifs aux consommateurs, pourrait résulter d’un détournement financier important opéré pendant 7 ans sur les déclarations d’achat par rapport aux dépenses réelles décaissées.Véhicules double cabines, destinés aux maires des Communes

Et que le président Macky Sall n’en soit pas informé. Raison pour laquelle, on lui aurait donné le montant de 307 milliards lors de l’atelier de lancement, pour cacher la réalité des dépenses ». Dans tous les cas, pense le patron de l’Unis, « s’il s’agit d’une erreur, le ministère des Finances ou la présidence de la République ont le devoir de fournir rapidement le bon chiffre ou la bonne explication aux Sénégalais. D’autant plus qu’aucune explication n’a été donnée aux députés sur cet écart en commission et que le vote sans débat a été imposé, faisant que le ministre Abdoulaye Daouda Diallo n’a pu être publiquement interpellé par les députés sur cette question en séance publique ».

  Avec Seneweb

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