Abdoulaye Diouf Sarr : « le troisième mandat n’est pas un sujet tabou chez nous »

Ceux qui pensent que Macky Sall ne veut pas que les membres de la coalition Benno Bokk Yakkar abordent la question du troisième mandat ont tout faux. C’est du moins ce qu’a laissé entendre, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale et non moins président de la coordination des cadres de l’Alliance pour la république (Apr).

Abdoulaye Diouf Sarr, devant le jury du dimanche sur Iradio (90.3) a fait savoir que : « le troisième mandat n’est pas un sujet tabou chez nous ». « Nous avons vendu aux Sénégalais, en 2008, avant notre accession au pouvoir, la philosophie de la rupture. Nous leur avons dit que ce qui nous intéresse c’est le Sénégal des profondeurs. Aujourd’hui, nous poursuivons ce travail dans le cadre du Pap 2 pour placer définitivement le Sénégal sur les rails de l’émergence. C’est pourquoi certains sujets ne nous concernent pas », soutient-il.

A l’en croire, seuls ceux qui n’ont rien à faire s’attardent sur cette question. « Elle concerne ceux qui ne sont pas dans le pouvoir, ceux qui sont sur le jeu de la parole. Nous sommes sur le jeu de l’action. Nous qui sommes aux affaires, nous qui avons la responsabilité de nous concentrer sur les besoins réels des Sénégalais, nous ne sommes pas prêts à nous laisser distraire par un jeu de récréation. Nous ne sommes pas en récréation, nous sommes dans la classe en train de mener l’opération pour laquelle on a été élue. C’est pourquoi ce sujet n’est pas le nôtre ».

À l’en croire, le chef de l’Etat veut pousser ses camarades à interagir car, c’est dans l’interaction que naissent les grandes idées. « Notre trajectoire, celle qui fonde notre conviction c’est qu’on ne tourne pas la tête et on ne regarde pas dans le rétroviseur quand on court. Ce débat n’est pas le nôtre, le débat de ceux qui ne sont pas aux affaires », martèle le ministre.

Auparavant, Diouf Sarr a manifesté son adhésion pour le report des élections locales. Etayant ses propos, il pense que le Sénégal a engagé quelque chose d’important qu’il faut magnifier. Il s’agit du processus de dialogue national. « Si dans ce processus, la perspective de stabiliser est de reporter pour être plus à l’aise en termes de concertation pour retenir un système démocratique consolidé et d’un commun accord, je crois à ce niveau que la perspective est bonne », indique-t-il.

Par ailleurs, il estime que le président du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna a été déjà installé dans ses fonctions. Mais, du point de vue du processus de mise en œuvre du dialogue, il y a des étapes à suivre. « Nous souhaitons que les choses aillent vite. Les acteurs du dialogue sont en, train de le mener », souhaite-t-il.

Emedia.sn

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