Abdoulaye Daouda Diallo veut une mise à jour des partis politiques et des syndicats

Abdoulaye Daouda DialloAbdoulaye Daouda Diallo veut une mise à jour des partis politiques et des syndicats. C’est sans doute une première étape vers la rationalisation de cette pléthore d’organisations, souvent en marge de la loi, écrit Le Quotidien du jour.

Dans la logique de la rationalisation et de la réglementation des partis politiques, le ministre de l’Intérieur a franchi un pas. Dans un communiqué, Abdou­laye Daouda Diallo «rappelle aux dirigeants des partis politiques qu’ils doivent lui notifier tout changement intervenu dans les statuts et la composition de leur bureau, conformément aux dispositions de l’article 3 de la loi relative aux partis politiques». Il ajoute que «cette loi prescrit aux formations politiques de déclarer le compte financier de l’exercice écoulé» et les responsables des partis politiques peuvent se rapprocher de la Direction des libertés publiques (Dlp), à la Direction générale de l’administration territoriale (Dgat), pour toute information supplémentaire.
La tutelle vient ainsi (re)mettre de l’ordre dans ce désordre. Lors de l’ouverture du dialogue national, le 28 mai dernier, le chef de l’Etat rappelait qu’il existe 265 partis sans compter ceux qui attendent leur récépissé. Le locataire de la Place Washington Sowéto appelle les responsables des partis à communiquer «toute modification concernant, no­tam­ment, l’adresse précise de leur siège, les organes dirigeants ainsi que les procès-verbaux des réunions des instances ayant décidé desdites modifications, mais aussi les comptes financiers de l’exercice écoulé.»
Il ne faut pas écarter que Abdoulaye Daouda Diallo puisse se heurter à des difficultés puisque rares sont les formations qui remplissent les critères cités plus haut. En effet, la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) n’avait même pas su identifier certaines formations et leur siège. Et, pour la première rencontre avec les partis politiques, le 9 juin, dans le cadre du volet politique et électoral du dialogue national, le ministre de l’In­térieur doit pourtant régler ces préalables. «Les convocations seront déposées au niveau des adresses officielles des partis politiques légalement constitués», soulignait le directeur des Elections.

Les syndicats aussi

De la même manière, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique s’intéresse à la pléthore de syndicats et rappelle aux dirigeants que, «conformément à l’article L.8 alinéa 9 du code du travail, les organismes chargés de la direction et de l’administration du syndicat doivent être renouvelés au moins une fois tous les trois ans en assemblée générale ou congrès». Inutile de parier que c’est l’exception dans les organisations syndicales. Voilà un bon prétexte, mais surtout un motif de réduction des partis et syndicats hors-la-loi.

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