A mes Chers Compatriotes (Par Mamadou Kane)

Citoyens du pays,

Je m’adresse à vous,

Vous conviendrez avec moi que nous n’incarnons plus nos propres valeurs, nous sommes habités par le complexe d’infériorité, nous pensons que tout ce que fait le blanc est de bon augure. Nous sommes des prisonniers libres car nous vivons sous l’influence blanche. Nous regardons tout ce qu’ils font à dessein de le rééditer chez nous alors que dans la plus profonde de nos pensées nous avons nos mœurs.Mamadou Kane - Etudiant

En effet, il faut reconnaître qu’il y a des facteurs qui sont dues à cette dépendance: les outils modernes de télécommunication entre autres la télévision et l’internet. Aujourd’hui, en Afrique même dans les zones les plus reculées, on regarde la télévision, manipule des ordinateurs et la connexion est disponible partout ou presque. Ils nous disent que nous nous dirigeons vers l’ère numérique et que nul ne comptera dans l’avenir sans qu’il ne soit en mesure de manipuler les objets technologiques. L’outil premier est la télévision, dans l’Afrique d’aujourd’hui, on retrouve cette boite magique un peu partout. Elle sert à plusieurs choses donc elle a des points positifs et des points négatifs.

Ces points positifs sont: Grâce à la télévision, nous obtenons des informations sur tout ce qui passe dans ce monde 24h/24, 7jrs/7, rien ne nous échappe sur l’actualité mondiale, c’est grâce à elle que nous regardons des émissions éducatives, des documentaires sur tant de choses que l’on apprend à l’école et qui ont besoin d’être renforcées pour nous aider à avoir le savoir-faire en complémentarité avec notre savoir. Ainsi, on retient que la télévision nous fournit pas mal de bonnes choses et qu’on a aussi à remercier son inventeur qui n’est personne d’autre que l’écossais John Baird mais on aurait dit unanimement qu’il ne l’avait pas inventé par conséquent pour nuire à certains peuples, pour dire que la télévision a ces aspects négatifs aussi.

Ces points négatifs sont que la télévision nous fait regarder des films qui ne sont pas favorables à nos cultures, les blancs ne font que nous transmettre ce qu’ils veulent mais ne pensent pas à nos valeurs, nous sommes sous emprise de ces futilités. Aujourd’hui, il y a beaucoup de films qui sont diffusés à la télé et qui sont nuisibles à certaines classes d’âges plus particulièrement les enfants. Bien qu’il y soit mit moins de 12 ans, de 16 ans et de 18 ans mais ceci n’empêche que toute la famille se mette à regarder ces émissions, est ce de leurs faute ou celle de leurs parents ? Je me dis que tous les deux sont fautifs sur ce coup car si le parent à la vue de ces insignes disaient à l’enfant va jouer, changes de fréquences ou de chaînes cela n’allait pas arriver, il y a aussi des enfants têtus et curieux à un certain âge de leur vie je veux parler de cette période « difficile » de la puberté, durant laquelle, le jeune garçon ou la jeune fille se croit au centre de gravité de la planète, fait ce que bon lui semble, s’entête de suivre les programmes interdits à l’insu de leurs parents. Donc, nous devons prendre conscience, de savoir que vraiment on ne doit pas prendre tout notre temps à suivre ces « toubabs ». Est-ce que nous savons que la plupart de ce qu’ils nous montrent à la télé ne reflète pas leur vie quotidienne aussi ce qu’ils importent dans nos pays, ils ne l’utilisent pas chez eux. Selon vous pour qui est ce qu’ils nous prennent ? Réveillons-nous et voyons la réalité en face, ils nous prennent pour des aliénés, ils nous prennent pour des fous, « des idiots » désolé de ce terme mais il faut qu’on sache que le blanc, l’ancien colon notamment ne nous respecte pas. Mettons nous dans la tête que le temps où ils nous dirigeaient, où ils nous imposaient leur suprématie est passé, eux aussi doivent avoir cette pensée dans la tête, qu’ils nous laissent vivre en paix. N’est-ce pas il nous avait dit : « vous voulez votre indépendance, prenez là ». Mais jusqu’à présent on n’est pas indépendant, on n’est pas libre et je pèse bien mes mots. Vous savez qu’en 1960 le Sénégal était devant la Corée du Sud, la Malaisie et tant d’autres pays en matière de PIB et aujourd’hui, ces pays viennent nous proposer des financements, nous achètent nos terres sans que l’on puisse réagir.

Leur émergence est tout simplement dû au fait qu’ils ont étaient rigoureux dans le travail, qu’ils ont promu la production locale et une consommation locale en mettant en avant leurs intérêts personnels.

Nous devons faire de la sorte. D’ailleurs, une citation de Nelson Mandela dit: « Nous les africains, ne sommes pas libres mais nous avons atteint la liberté d’être libres ». Ce qui veut tout simplement dire que nous sommes encore loin de l’indépendance que nous prétendons détenir car nos dirigeants ne font rien sans le consentement des blancs tout ce qu’ils veulent ériger, ils vont demander leur avis. Faisons juste un petit rappel en 2014, le président Macky Sall était allé en France pour étaler son projet Plan Sénégal Émergent (PSE) pourquoi il est partit là bas pour faire cela, je sais que la France est un allié du Sénégal et un ami de longue date cependant cela ne signifie pas qu’ils doivent nous gérer et superviser tout ce que nous envisageons, tous nos projets.

L’État dit qu’il y a des problèmes d’argent dans les caisses or ce problème d’argent nous en sommes les propres acteurs et notre propre mal. Si on avait des dirigeants qui ont de la hargne, qui dirigent avec une main de fer, on en serait pas là aujourd’hui, je veux citer un certain Mao Zé Dong, un Mouhammar Khadafi, peu importe leur imperfection, ils ont su mener leur pays vers l’avant.

Les étrangers chargés de concrétiser nos projets comme des bateaux, des monuments, des édifices de hautes envergure, des stades doivent être proposés de prendre comme ouvriers des sénégalais pour que demain nous puissions les construire nous mêmes sans pour autant avoir la nécessité de demander de l’aide aux étrangers. Je me pose souvent la question à savoir à quoi nous servent nos ingénieurs en mécanique, en topographie, en géométrie, en génie civil et j’en passe.

Ces citoyens émérites ont besoin d’aller sur le terrain d’être impliqués dans des projets de l’État. Sinon, après leurs études ils vont s’exiler soit aux États Unis, en Angleterre, en France et même au Canada voire même prendre la nationalité de leur pays d’accueil. J’entends très souvent les gens parler de « fuites de cerveaux » mais cela n’existe pas, il n’y a pas une quelconque fuite de cerveau, le problème est que lorsque l’on a pas ce que l’on mérite chez nous, on est pas impliqué dans la marche de notre pays, on va aller le chercher ailleurs pour survivre.

Les dirigeants de nos pays n’ont une préférence nationale, ils font appel aux étrangers pour les faire travailler dans nos chantiers alors que ces derniers, de là où ils viennent, ils n’ont pas tous les avantages. Ils viennent ainsi les chercher chez nous, ils sont bien payés, parfois bien traités et cela ne nous fera pas avancer. Donc l’État doit prêter main forte à ces citoyens avant tout d’abord, mettre les intérêts de ses fils en avant, il y a vraiment des équations à résoudre dans le domaine de l’utilisation de la main d’œuvre locale.

Ce n’est pas tout simplement la main d’œuvre locale qui souffre d’après le constat, il y a aussi l’utilisation et la consommation à 100% de nos produits locaux. Prenons d’abord l’exemple du riz, le pays peut cultiver énormément de riz, avec nos terres arables qui se trouvent à Ziguinchor, à Diourbel-Fatick-Kaolack dans le bassin arachidier, à Kolda, Saint Louis, Matam… par année, le pays produit des milliers de tonnes de riz et cela avec de faibles moyens alors si l’on augmente les moyens et que l’État renforce les outils de travail nous pourrons atteindre l’autosuffisance en riz. Le Sénégal est doté des meilleurs menuisiers d’Afrique, oui les meilleurs en Afrique j’ose le dire la voix haute, allons faire un tour à Touba, à Diourbel, à Dakar, à Thiès…. Mais est ce que vous savez ce qui leur manquent pour l’émergence de leur secteur, c’est le fait que leurs produits ne sont pas valorisés, ne sont pas consommés par leurs habitants qui préfèrent aller en Amérique, en Europe, pour se payer de leurs produits et enrichir d’avantage l’occident en appauvrissant l’Afrique.

             Mamadou Kane,

                  Etudiant

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