3 syndicats déposent un préavis de grève : La santé aux urgences

Pas de répit pour le gouvernement, les revendications se multiplient dans tous les secteurs d’activités. Cette fois-ci, ce sont trois syndicats du secteur de la santé, regroupés dans une Fédération, qui ont déposé un préavis de grève. Ils réclament le règlement de deux protocoles signés en 2010 et 2014.

En plus des enseignants, le gouvernement doit encore faire face aux revendications du secteur de la santé. La Fédération des syndicats de la santé, regroupée autour de trois organisations syndicales et dirigée par Souleymane Joseph Mané, vient de déposer un préavis de grève. Le Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras), le Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux (Sudts) et le Syndicat national des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Snts/as) engagent ainsi le combat. Chacune de ses organisations est en train de
mobiliser ses militants en vue d’observer une grève pour contraindre l’Etat à respecter ses engagements, annonce le président de la Fédération Souleymane Joseph Mané. «Nous avons constaté à la base une adhésion massive des travailleurs à l’idée d’aller en grève prochainement», indique-t-il.
Aussi, souligne-t-il, les leaders des organisations syndicales sont conscients des enjeux de cette bataille. Et c’est pourquoi, indique M. Mané, ils sont en train de démarcher les autres syndicats du secteur de la santé notamment le Syndicat autonome  des médecins du Sénégal (Sames), le Sas et le Sutsas de Mbalo Dia Thiam pour, dit-il, mutualiser leurs forces.
Les syndicalistes réclament le respect de deux protocoles signés en 2010 et 2014 qui tardent à être appliqués. Ils déplorent l’attitude de l’actuel ministre de la Fonction publique, Viviane Bampassy qui, selon eux, ne les a jamais conviés à une quelconque rencontre pour discuter du règlement de ces deux protocoles. Aussi, constatent-ils, les primes de motivation du 4ème trimestre 2015 sont toujours en attente de paiement.
Sans compter, relève M. Mané, le quart bloquant et les heures supplémentaires prévues dans le budget 2016. Pourtant, note-t-il, un accord avait été trouvé avec le ministre des Finances pour son règlement. Le taux horaire maximum des heures supplémentaires fixé à 51 mille et à 25 mille F «Le gouvernement au lieu de régler ce problème se permet de fixer un taux horaire maximum d’heures supplémentaires à 51 mille francs pour les hôpitaux et à 25 mille francs pour les districts. C’est une aberration», crie Souleymane Joseph Mané qui précise qu’il y a des textes qui organisent la rémunération des heures supplémentaires. «Pourquoi le gouvernement s’enferme-t-il dans ses bureaux et veut nous imposer sans concertation des taux que lui-même a choisi ?
Nous ne l’accepterons pas», promet le responsable de la Fédération. Les travailleurs réclament aussi l’intégration des élèves de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) qui ne sont toujours pas insérés depuis leur sortie. Sans oublier le fait que les autorités veulent arrêter la subvention pour la soutenance sous prétexte qu’il n y a pas de textes réglementaires.
«Mais qui fait les textes ? N’est ce pas l’Etat», peste-t-il au bout du fil.
Sur un tout autre point les syndicalistes ont demandé à être édifiés sur la réception tardive des engagements des 1 000 agents de la santé recrutés en 2015 par le ministère de la Santé.
«Ces agents ont reçu leur engagement début mars alors que ce sont des postes budgétaires. Qu’on nous dise où se trouve l’argent qui devrait servir à payer les salaires de ces agents pour les mois de janvier et de février», exige-t-il.

Ngoundji DIENG – Le Quotidien

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