2e section de la Vdn : Le président de la BID se félicite de l’état d’avancement des travaux

En visite, hier, vendredi, sur le chantier du deuxième tronçon de la Voie de dégagement nord (Vdn) situé entre le Cices et le Golf club de Guédiawaye, le président de la Banque islamique de développement (Bid), qui finance le projet à hauteur de 38,5 milliards de FCfa, a pu constater de visu le « bon rythme d’avancement des travaux ».

Doucement mais sûrement, le tracé de la deuxième section de la Voie de dégagement nord (Vdn) longue de 9 kilomètres allant du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) au Golf club de Guédiawaye et qui va raccorder la première et la troisième section, est en train de se dessiner. Il en est ainsi du viaduc (pont) d’une longueur d’un kilomètre que le directeur général de l’Ageroute, Ibrahima Ndiaye, considère comme « le plus grand et le plus long du Sénégal ». Situé entre les quartiers de Nord-Foire, des Habitats à loyer modéré (Hlm) Grand Médine, de Yoff et des Parcelles Assainies, cet ouvrage gigantesque va changer le visage de cette zone densément peuplée. En plus de la route principale, l’Ageroute, en charge des travaux, a décidé de construire une piste cyclable et des contre-allées de part et d’autres pour desservir les populations riveraines, en plus de l’aménagement d’espaces déambulatoires en-dessous du pont. A quelques kilomètres de là, à Cambérène, tout près du mausolée de Seydina Issa Laye Thiaw, un autre pont bowstring (surmonté d’arcs) est en construction. La structure métallique est déjà debout. A côté, les arcs en fer lourd attendent d’être montés. Une fois la construction finie, cet ouvrage aura une hauteur de 40 mètres, soit l’équivalent de 15 étages, a fait savoir le chef du projet, Ibrahima Sall, ingénieur à l’Ageroute. Pour dérouler le projet, il a fallu faire déguerpir 233 installations irrégulières, déplacer et indemniser 75 familles pour un montant de 2,7 milliards de FCfa.

En plus de ces deux ouvrages d’art spéciaux et d’envergure, il est prévu des bretelles d’entrée et de sortie sur la Vdn, l’éclairage public sur toute la longueur de la route, la construction de carrefours giratoires sous le viaduc, la construction de murs de soutènement et de quatre passerelles pour la traversée des piétons. Mais l’Ageroute ne construit pas qu’une route, elle participe aussi à la lutte contre les inondations dans cette zone. C’est ce qu’a expliqué Ibrahima Sall, le chef du projet. Selon lui, des ouvrages de drainage ont été construits tout le long du projet puis connectés au réseau primaire afin de capter les eaux de pluies qui stagnaient dans certains quartiers environnants. A cela s’ajoute la formation de 25 soudeurs qui sont spécialisés dans les techniques de soudure appliquées dans les chantiers de pétrole. D’ailleurs, d’après le directeur général de l’Ageroute, une étude sur l’impact des projets au Sénégal entre 2005 à aujourd’hui a révélé que la Vdn est le projet qui a eu le plus d’impact positif sur les populations.

En visite sur le chantier hier, le président de la Banque islamique de développement (Bid) qui finance le projet à hauteur de 38,5 milliards de FCfa, Hajjar Bandar, s’est félicité de l’état d’avancement des travaux. Démarré il y a deux ans, le projet a atteint un niveau d’exécution physique de 70 %. La fin des travaux est prévue en octobre 2018, a assuré le directeur généra de l’Ageroute. Plus que l’évolution des travaux, qui rend davantage fier le président de la Bid, c’est le nombre d’emplois créés et l’impact positif qu’aura ce projet sur la vie des populations riveraines. « Je me félicite de voir que l’écrasante majorité des personnes 320 personnes qui travaillent dans ce projet sont des Sénégalais. Notre banque soutient particulièrement les projets créateurs d’emplois et qui ont un impact positif sur les populations », a-t-il dit. La Bid qui est devenue le premier partenaire technique et financier du Sénégal en matière d’infrastructures entend, selon son président, continuer à soutenir le Sénégal non seulement dans le domaine des infrastructures mais aussi dans les autres secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation…

 

  • Elhadji Ibrahima THIAM – LeSoleil
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