180 milliards à lever à la Brvm : Le sénégal va au marché

Le calendrier du deuxième trimestre de l’année 2016, des émissions de titres publics des Etats de l’Uemoa fait état d’un montant de 180 milliards de francs Cfa sollicité par le Sénégal à travers le marché financier régional. Pour l’ensemble des huit Etats de l’Union, le montant des émissions prévues est évalué à 924 milliards de francs Cfa.

Pour financer ses projets de développement, l’Etat du Sénégal continue de solliciter le marché financier. D’après le calendrier du deuxième trimestre 2016, des émissions de titres publics des Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) rendu public vendredi dernier, par l’Agence Umoa-Titres, le Sénégal entend émettre sur le marché régional, des bons pour un montant de 30 milliards, tandis que pour les obligations, il table sur 150 milliards de francs Cfa, soit un montant total de 180 milliards de francs Cfa, à mobiliser durant le second trimestre 2016.
Pour 331 milliards de francs Cfa à lever, la Côte d’Ivoire sollicite le plus grand montant, avant le Sénégal.
Pour les huit Etats de l’Uemoa,  «le montant total des émissions est estimé à 924 milliards de francs Cfa contre un montant émis de 990 milliards de francs Cfa au premier trimestre 2016, soit une légère baisse de 6,7%». «Cette relative stabilité traduit la volonté des autorités de l’Union de lisser la distribution du volume annuel des émissions par trimestre. En effet, cette régularité et stabilité dans la sollicitation du marché est en ligne avec l’adoption et la mise en œuvre progressive des bonnes pratiques en matière d’émission de titres publics.
Selon ce calendrier trimestriel, l’ensemble des émissions déclarées devraient se faire sur le marché régional. En effet, aucune opération n’est prévue sur le marché international, actuellement marqué par un resserrement des conditions de crédit et une forte volatilité réduisant de ce fait l’intérêt à y recourir», précise  l’Agence Umoa-Titres.  Avant d’indiquer que «559 milliards seront émis par voie d’adjudication et 365 milliards par voie de syndication au deuxième trimestre. Les émissions par syndication enregistrent une hausse de 204,2% par rapport à leur niveau du premier trimestre.
Les émissions d’obligations et de bons représentent respectivement,  69% et 31% du montant total à mobiliser, contre 53% et 47% au premier trimestre 2016». Cette répartition, selon l’Agence d’appui à l’émission, «confirme la tendance observée d’une prépondérance de plus en plus marquée  des émissions de longue maturité.
Cette tendance devrait se traduire par un rallongement de la durée de vie moyenne des titres qui passerait de 3,19 années au premier trimestre 2016 à 4,10 années au deuxième trimestre.  Le rallongement de la durée de vie moyenne de la dette de marché, traduit les besoins de financement à long terme induits par les importants programmes d’investissements mis en œuvre dans le cadre des plans de développement des Etats de l’Union.
Au cours du deuxième trimestre, les Etats procéderont à des remboursements au titre du service de la dette pour un montant de 456 milliards. Il en résulte un financement net des budgets des Etats de l’Union par le marché, à hauteur de 468 milliards de francs Cfa.»

Le Quotidien

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