Le 14 octobre, un jour très politique : Marche de l’opposition et rentrée parlementaire

Les uns vont marcher, les autres seront à l’Assemblée nationale. Ce sera un 14 octobre très politique. C’est un fait accompli pour l’opposition qui doit s’occuper de son groupe parlementaire, pour le Pds surtout qui doit trouver successeur à Ousmane Ngom. Il semblerait que Aliou Sow va s’écarter au profit de Mamadou Lamine Keïta.

Le Front pour la défense du Sénégal (Fds/Mankoo wattu Senegaal) marchera le 14 octobre à 15 heures. Le même jour et presqu’au même moment, l’Assemblée nationale reprendra du service. En effet, Le Quotidien a appris que l’ouverture de la Session unique 2016 est prévue le vendredi 14 octobre à 16h. Simple coïncidence de calendrier ? Dans tous les cas, ce sera un vendredi hautement politique. Et l’opposition sera devant le fait accompli parce que devant choisir entre la canicule de la rue et la climatisation de l’Hémicycle. Elle ne voudrait pas rater ce premier test de popularité. Dans Mankoo wattu Senegaal, sont concernés par cette rentrée parlementaire le Pds, Rewmi, le Fsd/Bj, Tekki, Bokk gis gis, Ucs, Aj/Pads. L’on risque de se retrouver face à une rentrée monocolore, si leurs élus participent à la manifestation. Mais il y a aussi qu’un vent d’interdiction a soufflé sur la manifestation de l’opposition contre le «manque de transparence» dans la gestion des contrats pétroliers, la «violation» des libertés, la révocation de Ousmane Sonko, entre autres. Ce, après l’opposition de l’autorité au rassemblement de la société civile à la Place de l’Obélisque contre les conditions difficiles des détenus.

L’enjeu du groupe de l’opposition
Pour le moment, il n’y a pas d’ordre du jour à l’Assemblée autre que le renouvellement du Bureau, à l’exception de son président Moustapha Niasse. Ce rendez-vous est d’autant plus important que le renouvellement de la présidence du groupe de l’opposition est en jeu. Modou Diagne Fada a annoncé qu’il ne va pas rempiler à ce poste, après la polémique qui a accompagné son choix par le bureau de l’Assemblée au détriment de Aïda Mbodj. Mais ce n’est pas gagné pour Oumar Sarr et le Pds qui espèrent reprendre leur groupe. Puisqu’en tant que président sortant, le leader de Les démocrates réformateurs (Ldr/Yeesal) devrait déposer la liste des signataires du groupe. C’était d’ailleurs le débat de l’année dernière qui avait écarté Aïda Mbodj. C’est dire que le Pds aura intérêt à négocier avec Fada, quelles que soient leurs divergences. Même si leur alliance au sein de Mankoo wattu Senegaal devrait faciliter les pourparlers entre les deux camps.

Le cas Aliou Sow
Le 14 octobre devrait être aussi l’occasion de régler définitivement le cas Aliou Sow. L’on avait annoncé que le président de la République, via le président de l’Assemblée nationale, devait consulter le Conseil constitutionnel pour trancher la question de la succession de Ousmane Ngom, démissionnaire. Inter­rogé par Le Quotidien hier, un membre du groupe Bby affirme que cette procédure n’a pas eu lieu. Le bureau de l’Assemblée avait indiqué dans un communiqué que le leader du Mpd/­Liggey devrait être installé en même temps que Oumar Seck de l’Urd, remplaçant de Djibo Leyti Kâ. Mais à l’arrivé, seul le premier l’a été. Entre-temps, l’on avait appris que Aliou Sow, après avoir été reçu par Moustapha Niasse, aurait finalement décliné. Et que, par conséquent, son suivant sur la liste des suppléant, Mamadou Lamine Keïta, devrait succéder à Ousmane Ngom. Mais comment le Pds va-t-il accueillir celui dont on dit qu’il est plus proche du camp de Fada ? Il se trouve qu’il faisait partie des premiers réformistes qui avaient sonné la rébellion.

hamath@lequotidien.sn

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